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Gabon: le silence assourdissant de Brice Paillat sur l’augmentation du prix du transport

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Depuis la mise en place des mesures gouvernementales notamment celle portant sur la réduction du nombre de passagers dans les transports en commun, les populations ont constaté une augmentation abusive du prix du transport dans le Grand Libreville. Une situation qui semble être entretenue par le ministère des transports dirigé par Brice Paillat qui reste muet quant à cette hausse qui a une incidence sur les conditions de vie des populations. 

Satisfaire ses besoins de mobilité dans le Grand Libreville n’est plus du tout une chose aisée. Depuis la décision gouvernementale de réduire le nombre de passagers dans les transports en commun pour freiner la propagation du covid-19, les populations paient le prix fort. Si le covid-19 a mis à mort de nombreux secteurs d’activités tels que les commerces de boissons, l’hôtellerie, la restauration, entre autres, les transporteurs, les taximans et clandomans notamment ont trouvé en cette crise sanitaire une opportunité juteuse. 

En dépit de leurs plaintes, ces derniers profitent bien des restrictions contre le coronavirus puisque, de façon générale, la limite de places et le couvre-feu leur a permis de doubler, voire de tripler les tarifs. Pour preuve, l’axe PK5 – PK12 autrefois estimé à 300 FCFA dans un taxi-bus de 18 places sans compter le chauffeur, est désormais fixé à 500 FCFA. Le tronçon Awendjé – PK12 est désormais estimé à 1000 FCFA contre 500 FCFA avant la pandémie. Même son de cloche pour l’axe Charbonnages-Delta estimé à 200 FCFA la place avant l’arrivée du covid-19 contre 500 FCFA à l’heure actuelle. 

Sur ce dernier trajet, si l’on considère que la mise en place des restrictions a conduit les chauffeurs de taxibus à charger désormais 13 places à raison de 500 FCFA par passage, calcul fait, on se rend compte qu’au bout d’un trajet, ils auront empoché 6500 FCFA contre 3600 FCFA avant l’arrivée du covid-19. Soit une différence non négligeable de 2900. 


Il faut dire que ces tarifs de transport étranglent une population déjà affaiblie par la crise sanitaire actuelle. « On ne travaille plus que pour payer le taxi à Libreville, c’est terrible! », a fustigé une citoyenne, « on souffre », se plaignent régulièrement les populations. Le ministre chargé des Transports, Brice Paillat est à nouveau interpellé sur cette hausse abusive des prix du transport qui a une incidence considérable sur les conditions de vie des populations.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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