Gabon: le Sénat interpelle le gouvernement sur la résolution du conflit Homme-faune
Après quatre mois de travail, la 1ère session ordinaire de l’année 2021 s’est officiellement achevée au Sénat ce mercredi 30 juin à Libreville. Une cérémonie solennelle qui a permis à la présidente de cette institution Lucie Milebou Aubusson d’interpeller le gouvernement sur la problématique du conflit Homme-faune qui a donné lieu à des manifestations sans précédent à Mekambo dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
C’est en présence du président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi du Premier ministre Rose Christiane Ossouka, qu’accompagnaient quelques ministres que s’est déroulée cette cérémonie solennelle de clôture de la première session ordinaire de la Haute chambre du parlement. Occasion pour la présidente de l’institution de faire un tour d’horizon des faits de société ayant marqué l’actualité ces derniers mois.
Lors de son allocution de circonstance, Lucie Milebou Aubusson épouse Mboussou est longuement revenue sur la problématique du conflit Homme-faune. Un conflit qui, à la suite des événements de Mekambo, a fait un mort, en l’occurrence l’éco garde Jean-François Ndong Obame abattu en marge des manifestations survenues dans cette localité.
Si la présidente du Sénat a reconnu que la politique environnementale adoptée par le Gabon « exige de protéger certaines espèces animales (…) il est également du devoir de la République d’assurer la protection de ses citoyens dans leur intégrité physique, sociale et économique ». Ainsi, elle a invité le gouvernement à poursuivre la réflexion afin de trouver une solution pérenne à cette problématique.
« Nous devons, trouver le langage et les moyens d’apaiser les appréhensions de nos populations, qui pensent, que nous protégeons davantage, les pachydermes qui de plus en plus, investissent des zones habitées, et dévastent les plantations à leur détriment », a-t-elle indiqué.