Gabon le secteur d’huile de palme en recul de 9,5% en 2024
La filière de l’huile de palme au Gabon a connu un net ralentissement en 2024, selon les données de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). La production de régimes de palme s’est établie à 559 211 tonnes, contre 617 917 tonnes en 2023, soit une baisse de 9,5 %. Ce repli traduit les difficultés rencontrées dans les plantations industrielles, notamment à Mouila et Awala, confrontées aux dégâts causés par les pachydermes et à une pluviométrie insuffisante au cours de l’année. Ces facteurs ont directement affecté le rendement et la productivité des exploitations.
La transformation industrielle a, elle aussi, suivi cette tendance baissière. La production d’huile de palme brute a reculé de 6,5 %, pour atteindre 136 852 tonnes, tandis que celle de l’huile palmiste a chuté de 18,4 %, à 7 290 tonnes. Ces contre-performances s’expliquent par la baisse de l’approvisionnement en régimes de palme et la perturbation du cycle de transformation dans certaines usines. Malgré tout, les opérateurs du secteur ont maintenu leur activité, favorisant une meilleure valorisation des produits destinés à l’exportation.
Les exportations progressent malgré la baisse de la production
Paradoxalement, les exportations d’huile de palme ont progressé de 21,9 % sur la période, atteignant 127 684 tonnes. Cette hausse est principalement due à la reprise des ventes d’huile brute (+27,8 %) et à une légère amélioration des expéditions d’huile palmiste (+3,4 %). Seule la stéarine, un sous-produit issu du raffinage, a enregistré une baisse marquée de 20 %. Cette dynamique exportatrice témoigne de la demande soutenue sur les marchés extérieurs, notamment régionaux, et du rôle de la filière comme source de devises pour l’économie nationale.
En dépit de ces signaux contrastés, la filière reste un pilier de l’agro-industrie gabonaise, pourvoyeuse d’emplois et vecteur de diversification économique. Les perspectives pour 2025 dépendront en grande partie de la maîtrise des aléas climatiques, de la protection des plantations contre la faune sauvage et de la modernisation des infrastructures de transformation. Des défis que le gouvernement et les acteurs privés devront relever pour redonner à la filière de l’huile de palme toute sa vitalité.











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