Gabon : « Le Roi Beni » et sa bande aux arrêts pour « braquage à mains armées » !

Dans un coup de filet retentissant, la Police Judiciaire (PJ) gabonaise a démantelé, ce mercredi 13 Août 2025, un réseau criminel violent qui serait dirigé par Ted Willy Alimbi Ognalagha, alias « Le Roi Béni ». Cet acteur économique aux ressources obscures, proche de l’entourage d’Ali Bongo Ondimba puis de Brice Oligui Nguema, a été interpellé avec ses complices pour une série de braquages à main armée visant les résidences de hautes personnalités de la République, rapporte L’Union.
L’information, révélée ce mercredi par notre confrère L’Union, a eu l’effet d’une bombe sur la toile. Adulé par la jeunesse, l’initiateur « 1000 ans de protection divine » serait en réalité à la tête d’un système sophistiqué mêlant corruption, complicités militaires et criminalité transfrontalière. Dans le récit tiré des éléments primaires de l’enquête, la semaine dernière un certain Jerry Mouele a été interpellé. Ce dernier ne serait nul autre qu’un Lieutenant du gang de celui qui a été fait « roi » dans l’illicite.
Roi Béni, un king déchu avec honte et déshonneur !
Interrogé, Jerry Mouele aurait vendu la mèche sur l’organisation. Selon ses aveux, « Le Roi Béni » recrutait ses acolytes au Cameroun voisin, les logeant dans des hôtels de luxe à Libreville avant chaque opération. Le modus operandi du groupe était d’une ingéniosité alarmante : des armes fournies par le frère militaire de Jerry Mouele étaient utilisées pour forcer l’entrée des domiciles. Des complices au sein des forces de sécurité facilitaient l’accès, tandis que des technologies avancées neutralisaient les caméras de surveillance.
Pour couronner le tout, une potion toxique était employée pour endormir ou tuer les chiens de garde, permettant des intrusions quasi invisibles. Parmi les cibles confirmées figurent les résidences d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien président déchu, et de Maixent Accrombessi, son ex-directeur de cabinet. Ces attaques, perpétrées avec une violence rare, ont semé la terreur parmi l’élite gabonaise. Après chaque coup, plusieurs braqueurs fuyaient vers le Cameroun pour échapper à la justice, exploitant les porosités frontalières.
La police, qui pistait le réseau depuis des mois, aurait minutieusement patienté pour frapper au moment opportun. Jerry Mouele, en contact avec « Le Roi Béni » depuis la Turquie, a révélé comment le chef de gang tentait d’organiser son évasion. Il aurait envoyé de l’argent et un billet d’avion pour le Cameroun. Malheureusement pour eux, l’arrestation est intervenue avant le départ. Face aux enquêteurs, « Le Roi Béni » a nié une partie des accusations mais admis une implication indirecte dans ces actes. Ses sbires et lui seront présentés devant le parquet de la République dans les prochaines heures. Nous y reviendrons !
GMT TV