Gabon: le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux régionaux à la traîne
Le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux régionaux, un des engagements pris par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda devant l’Assemblée nationale, le 4 septembre 2020 est toujours attendu. C’est l’un des principaux points d’ombrage soulignés dans le rapport intitulé « 45 engagements, 3 réalisations, bilan de la première année de Rose Christiane Ossouka Raponda à la Primature » rendu public le 16 juillet dernier par l’économiste Mays Mouissi et le directeur de publication de Gabon Media Time, Harold Leckat.
« Renforcer le plateau technique des structures hospitalières de deuxième et troisième niveaux sera une priorité (…) ». Tels étaient les mots prononcés par Rose Christiane Ossouka Raponda dans son discours de politique générale, prononcés quelques semaines après sa prise de fonction au poste de Premier ministre. Cependant, comme vient de le souligner le rapport susmentionné, dans les faits, très peu, voire, trop peu de choses ont été réalisées.
En effet, alors que ce renforcement devrait permettre de « transformer le visage des Centres hospitaliers régionaux, des hôpitaux départementaux, des centres médicaux, des centres de santé et des dispensaires », force est de constater qu’en dépit de quelques initiatives à l’image de la mise en place prochaine d’une unité de soins intensifs au Centre régional Georges Rawiri de Lambaréné, cet engagement ferme de renforcer les plateaux techniques des hôpitaux régionaux reste à la traîne.
Or « priorité inscrite dans le programme d’investissements du secteur de la santé pour la période 2020-2022 », comme l’avait d’ailleurs rappelé Rose Christiane Ossouka Raponda herself, ce projet, par ailleurs censé désengorger les Centres hospitaliers universitaires (CHU), se fait toujours attendre, bien que devant permettre l’amélioration de la prise en charge et l’offre des soins des patients.
Toute chose rendant quasiment impossible à court terme, l’opérationnalisation des structures dont plus de la moitié ne sont plus fonctionnelles. Selon les propos du ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong rapportés dans le rapport, « sur les 660 infrastructures sanitaires qui existent au Gabon, la moitié n’est pas fonctionnelle faute de ressources humaines ».