Gabon: le projet de construction de huit centrales solaires photovoltaïques refait surface
Annoncé il y a quelques années par les autorités gabonaises et devant être conduit par la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), et Ausar Energy, le projet de développement de centrales solaires photovoltaïques, devrait être relancé dans les prochains mois. C’est ce que laisse penser le plan de Cadrage Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2022-2024, qui prévoit une part conséquente du budget du volet « électricité » à ce premier projet du type dans le pays.
Destiné à l’alimentation en électricité de 1586 foyers répartis entre Booué, Ovan, Makokou, Mékambo, Minvoul, Medouneu et Ndjolé, le projet de centrales solaires photovoltaïques vient d’être remis au goût du jour par le gouvernement. A travers son plan de Cadrage Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2022-2024 censé promouvoir les objectifs à moyen terme du Plan d’accélération de la transformation (PAT), celui-ci a annoncé qu’il allait « relancer les travaux de construction » de ces centrales.
En effet, d’une capacité globale de 400 KWc pour une production de 554 MWh par an, capable ainsi de faire économiser pas moins de 160 000 litres de fuel sur les 25 années suivantes, ce projet de construction de centrales solaires au ralenti malgré un lancement officiel en février 2020, devrait donc bel et bien être réactivé. Toute chose qui devrait à terme, poursuivre l’objectif de satisfaction d’une demande sans cesse croissante tout en développant de nouvelles chaînes de valeurs.
Si pour l’heure, aucun mécanisme clair et fiable n’a été annoncé pour ce projet dont la réalisation avait dans un premier temps été confié à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), et Ausar Energy, nul doute qu’il devrait attirer de nouveaux investisseurs à l’image du Turc Desiba Energy qui s’apprête à réaliser un projet similaire dans la Ngounié. Reste toutefois à savoir si les différentes parties prenantes sauront cette fois le valoriser.
A noter que cette volonté de l’exécutif de relancer ce projet capable de réduire aussi bien les émissions de CO2 à plus de 2600 tonnes par an, que les coûts de production de l’ordre de 30%, intervient quelques semaines après la conclusion de l’accord pour les centrales de Ngoulmendjim, Dibwangui et Kinguélé-Aval. D’autres projets qui pourraient porter la production d’électricité à plus de 2800 Gwh et celle de l’eau à 140 millions de m3 à l’horizon 2024.