Gabon: le pétrolier Total ne connaît pas la crise
En dépit de la baisse de production liée à l’arrêt planifié sur le champ de Torpille notamment, la filiale locale du géant français Total a vu ses principaux indicateurs connaître une nette amélioration au terme des six premiers mois de l’année. Ainsi, outre son chiffre d’affaires affichant une hausse de 66% à 311 millions de dollars, ses investissements pétroliers ont également connu une hausse record à 36 millions de dollars, tout comme son résultat net, qui lui, affiche plus de 12 millions de dollars sur la période sous-revue.
C’est ce qui ressort des états financiers publiés récemment par la filiale locale du géant français Total. Alors que la baisse d’activités liée aussi bien à l’arrêt planifié sur le champ de Torpille qu’à la contraction globale du secteur, aurait pu entamer ses résultats financiers, il n’en a rien été. Pour preuve, au terme des six premiers mois de l’année 2021, l’entreprise dirigée par Stéphane Bassene affiche un chiffre d’affaires en hausse de 66% à 311 millions de dollars par rapport à la même période en 2020, soit un peu plus de 173 milliards de FCFA.
Résultat à la fois d’une hausse de 62% à 65 dollars du prix moyen du brent et d’une autre de 100% à 61,5 dollars du prix moyen des bruts estampillés Total Gabon, cette hausse du chiffre d’affaires s’est notamment accompagnée d’une augmentation des flux de trésorerie d’exploitation. Ainsi, au terme des six premiers mois de l’année, la somme de la marge brute d’autofinancement, des plus ou moins-values sur cessions d’actifs et de la variation du besoin en fonds de roulement, s’est établie à 122 millions de dollars (67,8 milliards de FCFA) contre un peu plus de 47 milliards de FCFA il y a un an.
Symbole du fait que la société ne connaisse pas la crise en dépit d’un contexte économique délicat, cette hausse des flux de trésorerie d’exploitation s’est traduite par un excédent de son résultat net, qui passe à 12 millions de dollars (6,6 milliards de FCFA) au premier semestre de l’exercice en cours. A noter que dans le même temps, les investissements pétroliers, qui comprennent principalement la fin des travaux pour la conversion en activation par pompes de fonds de puits initialement en mode gas-lift et pour l’installation d’un gazoduc, affichent pour leur part 36 millions de dollars soit un peu de 20 milliards de FCFA.