Gabon: le personnel du Ré-Ndama clochardisé par la direction générale
Contraints de tirer le diable par la queue depuis le mois de mars de l’année écoulée suite aux réductions salariales imposées, les employés de l’hôtel Wally Ré-Ndama viennent de recevoir un coup de massue inattendu. En effet, la direction générale dudit hôtel a récemment informé son personnel que le paiement des salaires, pour le compte du mois de février et à venir, ne sera pas possible.
C’est assurément une clochardisation manifeste de ces pères et mères de famille qui est en cours. Et pour cause, si l’année 2020 a été particulièrement difficile avec la réduction des salaires de 50 et 70%, mars 2021 s’entrevoit sous des mauvaises auspices. C’est un euphémisme que de le dire,tant la récente annonce faite par la Direction générale est une sorte de mort pour plusieurs ménages qui ne dépendent que de leurs pères, mères en activité dans cette structure.
Lors d’un entretien accordé à notre confrère La Loupe, un des responsables du Syndicat national des agents de l’hôtel Wally Ré-Ndama (Syna Wally Ré-Ndama) a dépeint l’atmosphère morose qui y prévaut. « Comme vous l’avez appris , la direction générale, dans une note affichée à l’entrée, informe le personnel que nous sommes dans l’impossibilité de toucher nos salaires, qui ont déjà connu une réduction suite à l’arrêté 0052 pris par le ministère du Travail au mois de mars 2020 », a-t-il indiqué.
Poursuivant son propos, le représentant des employés en difficulté révèle que leur hiérarchie évoque un non-respect des engagements de l’Etat qui avait réquisitionné leur structure en début de la crise sanitaire. « La raison que l’on nous donne est que l’Etat, qui avait réquisitionné l’hôtel, devrait nous payer la première tranche jusqu’au mois de mars. Or, il semblerait que les caisses sont vides » , a-t-il conclu à ce propos. Une terrible nouvelle pleine de fâcheuses incidences en ces temps de crise sanitaire qui impliquent des charges additionnelles pour les kits sanitaires notamment les masques et autres gels hydroalcooliques.
A cela se greffent d’emblée les charges fixes. Il s’agit entre autres de la scolarisation de leurs enfants et les frais y relatifs, les charges locatives et le prix du transport qui a vertigineusement augmenté. Des effets nocifs pour la santé de ces compatriotes qui sont de plus en plus frappés de crise cardiaque, tension. Et ce, pour être moralement agressés par l’impréparation des autorités publiques qui ont définitivement misé sur les effets d’annonce. Derrière ces non-réalisations pourtant annoncées et budgétisées, ce sont des Gabonais lambda qui se meurent et leurs progénitures avec.