Gabon: le personnel du Centre médical de Moabi revendique le paiement de la quote-part Cnamgs
Délaissé et désabusé, malgré de nombreuses relances auprès de leur administration et de leur ministère de tutelle, c’est en résumé le ressentiment du personnel du centre de santé de Moabi, chef-lieu du département de la Douigny dans la province de la Nyanga qui réclame depuis 11 mois des indemnités notamment le paiement des quote-parts de la CNAMGS. Une situation qui a réduit quasiment à l’agonie le Centre médical de la région, en plus du manque d’équipements matériels permettant au personnel de travailler convenablement mais surtout d’administrer aux populations les meilleurs soins
Située dans le sud-ouest du Gabon, la ville de Moabi semble délaissée par les autorités. En effet, l’accès à des soins de santé semble être quasiment impossible. Pour cause, le manque de matériels et de moyens roulants mais également la vétusté des bâtiments. Une situation dont l’une des causes est le non-paiement des allocations liées à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale entravant ainsi le fonctionnement de la structure.
Ainsi, le personnel de ladite structure est en attente de l’argent pris en charge par les remboursements de la Cnamgs et ce depuis 11 mois. Des arriérés qui mettent dans un état cérébral l’hôpital et qui sont réclamés par le personnel. « J’attends impatiemment le versement de ces frais d’administration pour payer les primes du personnel » a déclaré le médecin-chef, Dr. Olive Mariette Kenmogne à notre confrère du quotidien L’Union. Une situation qui perdure et qui aurait d’ailleurs soulevé le courroux des agents hospitaliers de Moabi qui ont entamé un mouvement d’humeur.
Pour rappel, les remboursements de la Cnamgs permettent au chef de centre médical de payer les primes de ses agents et de ravitailler l’unité sanitaire en médicaments et autres produits pharmaceutiques. Ainsi, son non règlement n’est pas sans conséquence dans le fonctionnement des structures hospitalières. Une situation inégalitaire qui contraste avec la volonté de l’égalité des chances prônée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, qui intègre la capacité pour tout citoyen d’être pris en charge de manière égalitaire au sein des hôpitaux et dispensaires.
Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et le ministre de la Santé, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong afin qu’ils se penchent également sur ce cas qui fait écho à l’appel de nombreuses structures hospitalières de l’intérieur du pays notamment à Lambaréné ou à Boué qui manquent de personnels et d’équipements pour prendre en charge comme il se doit ces nombreux compatriotes.