Gabon: le personnel de santé sommé de se faire vacciner «dans les meilleurs délais»
Les personnels de santé sont désormais soumis à l’obligation de se faire vacciner contre le covid-19. Dans une note d’information datée de ce mercredi 25 août 2021, le médecin chef du centre de santé d’Okala, le Dr. Hortense Marie Rose Bekale a exhorté le personnel dudit établissement sanitaire à se faire vacciner. Une décision insufflée par le ministère de la Santé dans le but de « rompre la chaîne de transmission en milieu hospitalier ».
Cette injonction intervient en réaction aux instructions du ministère de la Santé à l’endroit des responsables des structures sanitaires. « Afin de rompre la chaîne de transmission en milieu hospitalier, je vous exhorte à sensibiliser les personnels relevant de vos structures respectives sur l’impérieuse nécessité de se faire vacciner en tant que cibles prioritaires dans les meilleurs délais ». Ainsi s’exprimait le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong dans un communiqué rendu public lundi 23 août dernier.
L’idée d’une obligation vaccinale, écartée jusque-là, est quasiment acquise pour les personnels soignants. Ce mercredi 25 août 2021, prenant acte des recommandations du ministère de la Santé, le médecin chef du centre de santé d’Okala a donné l’ordre à ses équipes de se faire vacciner dans les plus brefs délais. « Le personnel de santé devra se faire vacciner dans les centres de vaccination agréés dans les meilleurs délais », a indiqué le Dr. Hortense Marie Rose Bekale.
En vue d’une adhésion massive à la vaccination, le médecin chef du centre de santé d’Okala a informé le personnel soignant en service dans cet hôpital de la mise à disposition d’une liste des vaccinés qui sera transmise à la tutelle. « Une liste est ouverte auprès du médecin chef pour identifier les agents vaccinés sur présentation du carnet de vaccination », a-t-on pu lire dans la note de service.
Il faut noter que cette obligation vaccinale des agents de santé est vivement boudée par une bonne partie des blouses blanches. Le Syndicat national des personnels de santé et assimilés (Synapsa) a même évoqué une violation du Pacte international des droits politiques et civils. « Le Synapsa s’étonne donc de cette imposition qui est en parfaite violation flagrante du Pacte international des droits politiques et civils qui stipule qu’aucun traitement ne peut être administré à une personne sans son consentement », a fustigé Gustave Boukoumou Igassela, président du Synapsa.