Gabon : le PDG en rangs serrés aux législatives et locales 2025

Selon des sources proches du Parti démocratique gabonais (PDG), la formation politique fondée par feu Omar Bongo Ondimba aurait trouvé un compromis interne pour éviter toute confrontation entre ses différentes factions lors des scrutins législatifs et locaux de septembre 2025. Cette entente, qui interviendrait après une médiation du président congolais Denis Sassou-Nguesso, viserait à préserver l’unité du « parti de masse » et à se conformer aux exigences de la loi.
Une médiation discrète mais décisive au Congo-Brazzaville. D’après des informations rapportées par le média spécialisé Africa Intelligence, Denis Sassou-Nguesso aurait présidé, le 27 juillet dernier à Brazzaville, une réunion de réconciliation entre le clan Blaise Louembé et l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue, resté fidèle à l’ancien président Ali Bongo Ondimba.
Selon ces sources proches de cette formation politique, le compromis obtenu prévoirait que le PDG ne présente pas de candidatures concurrentes pour les législatives, ni de listes concurrentes pour les locales. Des garanties auraient été données pour que des personnalités issues à la fois du clan Louembé-Kouya et du cercle d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue soient intégrées sur les listes officielles du parti.
Un consensus pour éviter la suspension à la veille des élections
L’objectif de cet accord serait de préserver l’image d’un PDG uni et d’éviter tout risque juridique. En effet, la loi n°016/2025 stipule, dans son article 64, que le ministre de l’Intérieur peut suspendre les activités d’un parti politique en cas de bicéphalisme, de scission prolongée ou d’irrégularités graves telles que l’absence de siège, de comptabilité ou de compte bancaire.
Une communication officielle sur ce compromis pourrait intervenir dans les prochains jours, selon nos informations. Le PDG souhaiterait ainsi afficher un front commun pour aborder le scrutin, tout en consolidant son maillage politique local.
Un terrain électoral sous tension
Si cette stratégie pourrait limiter les affrontements internes, elle ne mettrait pas à l’abri des duels politiques. Plusieurs figures ayant quitté le PDG se présentent désormais sous les couleurs de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti présidé par l’actuel chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Dans certaines circonscriptions, notamment dans les bastions historiques du PDG, les scrutins pourraient se transformer en véritables bras de fer, opposant des candidats restés fidèles au parti à d’anciens cadres désormais engagés ailleurs. Un scénario qui s’annonce comme un test grandeur nature de la capacité du PDG à conserver son influence dans un paysage politique en pleine recomposition.
GMT TV