Gabon : le PDG en embuscade, le PLC met en garde contre une transition capturée

Alors que le Gabon se prépare pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le Parti Pour le Changement (PLC) tire la sonnette d’alarme sur une transition qui, selon lui, est en passe d’être détournée par l’ancien parti au pouvoir. Lors de l’installation de ses sections à Marseille, le Secrétaire Exécutif du parti a mis en garde contre l’influence persistante du Parti Démocratique Gabonais (PDG), qu’il accuse d’avoir toujours la main sur l’appareil d’État.

Pour le PLC, si le coup d’État du 30 août 2023 a mis fin au régime Bongo, il n’a pas pour autant signé la disparition du PDG. « Ce parti, sans scrupule, a pris en otage le Président Oligui Nguema et continue d’instrumentaliser la transition à son profit », a déclaré le Secrétaire Exécutif du PLC. Il estime que les anciens barons du régime déchu tentent de conserver leur influence en infiltrant les structures de la transition et en orientant les décisions stratégiques à leur avantage.

Dans cette perspective, le PLC estime que les forces progressistes ne doivent pas relâcher leur vigilance. « Un otage n’a que deux destins : soit il est exécuté, soit il est échangé. Il est donc de notre responsabilité de ne pas laisser Oligui en otage », a-t-il martelé devant les militants réunis en France.

Une présidentielle sous haute surveillance

Alors que les tractations politiques s’intensifient à l’approche de la présidentielle, le PLC se veut prudent sur son positionnement. Son Secrétaire Exécutif a rappelé que le congrès national prévu le 22 mars 2025 sera le seul cadre légitime pour définir la stratégie électorale du parti. « Toute déclaration ou engagement avant cette date n’engage en aucun cas le PLC », a-t-il précisé, mettant en garde contre toute récupération ou manœuvre visant à diviser l’opposition.

Face au spectre d’une transition qui pourrait, selon le PLC, être capturée par l’ancien système, le parti appelle à l’unité et à une alternative crédible pour éviter un retour déguisé du PDG au pouvoir. « Nous devons nous organiser pour que cette élection ne soit pas une mascarade. Le changement doit être réel, pas une illusion », a conclu Me Anges Kevin Nzigou, le Secrétaire Exécutif de cette formation politique.