Gabon: le parti de Barro Chambrier pour la libération de Jean Rémy Yama
Le conseil exécutif du rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), réuni en conseil express le jeudi 3 mars, sous la direction de son président, Alexandre Barro Chambrier, a demandé la libération immédiate du syndicaliste et leader de la centrale syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama. Ce dernier a été jeté en prison, le mercredi 2 mars 2022, par la justice gabonaise pour des faits d’abus de confiance présumés, dans l’affaire SCI-Serpentin, qui l’oppose à quatre de ses collègues universitaires.
En effet, pour le RPM, cette interpellation ne se justifie nullement, car portant sur « les mêmes faits dans une affaire classée sans suite par le même tribunal ». C’est donc par la voix de son secrétaire exécutif, Faustin Laurent Bilie Bi-Essone que cette formation politique a tenu à fustiger cette décision de la justice.
Ainsi, le parti présidé par Alexandre Barro Chambrier s’est étonné que le président du SNEC ait été interpellé alors que rien n’indiquait qu’il avait l’intention de se soustraire à la justice. Pour le RPM cette arrestation n’est que la suite logique des harcèlements subis par Jean Rémy Yama avec comme seul objectif d’entraver son action syndicale.
« le RPM exige la libération immédiate et sans condition de Jean Rémy Yama, dont la place se trouve auprès de ses médecins traitants que dans une sinistre cellule de la prison centrale de Libreville » a lancé Faustin Laurent Bilie Bi-Essone avant de marteler que « le RPM tient pour responsable le pouvoir en place en cas d’aggravation de l’état de santé de l’intéressé ».
Rappelons que Jean Remy Yama a été interpellé dimanche dernier à l’aéroport international Léon Mba, alors qu’il tentait de rallier Dakar, la capitale Sénégalaise pour un suivi médical. Il a été gardé à vue dans les locaux abritant les services de direction générale de contre ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelé B2 pendant 48h. Déféré au tribunal le mercredi 2 mars dernier, il sera placé sous mandat de dépôt pour des faits d’escroquerie et abus de confiance dans le cadre de l’affaire dite “SCI serpentin” qui oppose ce dernier à certains de ses collègues-enseignants.
Abel EYEGHE