Gabon : le MGG dénonce une «incohérence» dans la contestation du retour d’Ali Bongo à la tête du PDG

Alors que la reprise de fonction d’Ali Bongo Ondimba à la présidence du Parti démocratique gabonais (PDG) continue de susciter vives réactions et polémiques, le Mouvement pour la Grandeur du Gabon (MGG), par la voix de son président Christian Mermance N’Nang Nsome, est sorti de sa réserve. Dans une déclaration transmise à la presse ce 20 juillet 2025, le leader politique dénonce une posture qu’il qualifie d’« incohérente » de la part de certains membres du PDG proches de Blaise Louembe.
« Comment peut-on le dire apte avant le 30 août, mais inapte après ? ». Sans détour, Christian Mermance N’Nang Nsome dénonce une forme d’hypocrisie politique dans la contestation de la reprise de contrôle du PDG par Ali Bongo Ondimba. « Je trouve incohérent et improbe l’attitude des pédégistes tendance Blaise Louembe qui consiste à considérer le président Ali BONGO ONDIMBA apte à gouverner le Gabon avant le 30 août 2023, mais inapte à diriger un parti politique après », a-t-il fustigé.
Ce positionnement, qui s’inscrit dans le sillage de la déclaration officielle du PDG annonçant le retour d’Ali Bongo à sa présidence statutaire depuis le 14 mai 2025, vient souligner les tensions internes persistantes au sein de l’ex-parti au pouvoir. Des voix dissidentes, notamment celles issues du directoire autoproclamé ayant émergé après le coup d’État du 30 août 2023, rejettent la légitimité de ce retour, au nom de la « nouvelle donne politique ».
Un soutien affirmé à la « continuité statutaire »
Le MGG et sa coalition politique « Le Destin National » réaffirment à travers cette sortie leur attachement au respect des statuts des partis politiques, même dans un contexte de transition. « On ne peut pas réclamer l’État de droit, et en même temps refuser l’application des textes internes d’un parti », a ajouté Mermance N’Nang Nsome, estimant qu’aucun acte juridique n’a formellement démis Ali Bongo de la tête du PDG.
En appelant à dépasser les querelles de personnes, le MGG invite à recentrer le débat sur les véritables défis du pays : réconciliation, gouvernance, et refondation institutionnelle. Dans un paysage politique en recomposition, cette déclaration pourrait bien raviver les lignes de fracture au sein du PDG, à quelques mois des législatives prévues en septembre 2025.
GMT TV