Gabon : le gouvernement vise un taux de croissance de 6,5 % en 2026, en désaccord avec Fitch Ratings
Lors de la troisième session ordinaire du Comité national financier (CNF) qui s’est tenue au siège de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) à Libreville, le gouvernement gabonais a réaffirmé ses ambitions économiques pour l’année 2026, prévoyant un taux de croissance ambitieux de 6,5 %. Ce pronostic contraste avec la prévision plus modérée de l’agence de notation Fitch Ratings, qui anticipe une croissance de seulement 2,7 %.
Sous la présidence du ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima, cette réunion avait pour but d’analyser le contexte macroéconomique national et de définir les orientations stratégiques pour l’année à venir.
Durant cette rencontre, le vice-président du gouvernement par intérim a souligné que l’économie gabonaise a progressé, estimant un taux de croissance d’environ 3 % pour l’année 2025. « Nous avons regardé comment l’économie a progressé. L’économie a progressé avec un taux de croissance que nous pensons atteindre autour de 3 % en 2025 », a-t-il déclaré, mettant en avant la résilience de l’économie nationale malgré des défis.
Les travaux du CNF ont permis d’établir des orientations claires pour 2026, en lien avec la loi de finances récemment adoptée. « Nous dessinons donc des orientations pour 2026 en conformité avec la loi de finances, avec un objectif d’un taux de croissance de 6,5 % », a précisé Henri-Claude Oyima.
Des chiffres divergents de l’agence de notation Fitch Ratings
Cependant, la situation économique du pays, telle qu’analysée par Fitch Ratings, suscite des inquiétudes. Dans son dernier rapport, l’agence prévoit que la dette publique gabonaise atteindra 80,4 % du PIB d’ici 2025, avant de dépasser les 85 % en 2026 et 2027, ce qui la place bien au-dessus de la médiane observée dans des pays comparables. Par ailleurs, Fitch anticipe une ralentissement de la croissance économique à 3,5 % en 2025, suivi d’une nouvelle baisse à environ 2,7 % à partir de 2026, en raison du manque de financements nécessaires pour soutenir les investissements structurants.
Face à ces prévisions pessimistes, le gouvernement gabonais reste déterminé à tracer sa propre voie, affirmant sa confiance dans des politiques économiques et financières qui pourraient favoriser une meilleure croissance. L’écart entre les prévisions gouvernementales et celles des agences de notation met en lumière les défis auxquels le Gabon devra faire face pour stabiliser son économie et assurer un développement durable dans les années à venir.








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