Gabon: le gouvernement peine à convaincre sur les mesures de lutte contre le conflit Homme-faune
Ce mercredi 18 mai 2022, le ministre délégué auprès du ministre des Eaux et forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres, Stéphane Bonda était face aux députés dans le cadre des questions au gouvernement. Celles-ci portaient essentiellement sur le conflit Homme-faune dont les victimes continuent de faire la une des médias et pour lesquelles des solutions peinent à être trouvées.
Le ministre délégué auprès du ministre des Eaux et forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres est venu répondre aux questions des députés concernant la problématique liée au conflit Homme-faune. Occasion pour le membre du gouvernement d’expliquer aux parlementaires l’importance que revêt le texte proposé concernant les battues administratives, afin de mettre un terme à ce conflit qui cause des pertes aussi bien humaines que matérielles.
Une solution qui semble ne pas convaincre les députés. Lesquels n’ont pas caché leur mécontentement. « Depuis quelques années, nous observons une recrudescence des tensions dans le partage de l’espace entre la faune et les êtres humains. La cohabitation entre les Gabonais et les éléphants prend des proportions inquiétantes contrairement aux années antérieures. Pouvez-vous édifier sur ces trois questions : les animaux tant protégés ont-ils plus de valeur que les êtres humains ?Quid du remboursement des plantations de nos parents détruites par ces pachydermes ? A quand véritablement la fin de ce conflit Homme-éléphant dans notre pays ? » a déclaré l’honorable Fratelie Martial Fouty.
Des questions légitimes pour lesquelles le membre du gouvernement a donné des réponses qui peinent à convaincre. Laissant penser par la même occasion que pour le ministère qu’il représente, la vie des animaux est plus importante que celle des compatriotes. Par ailleurs, après la mise en place de barrières électriques pour freiner l’irruption d’animaux près des habitations, le ministre des Eaux et forêts a proposé, afin de dédommager les nombreuses victimes recensées ces derniers mois, la création d’un fonds d’indemnisation des victimes. Bien qu’adopté, ce dernier n’est toujours pas parvenu aux intéressés au grand dam des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.