OMS : un tiers des enfants de 6 à 23 mois en deçà du seuil de diversité alimentaire

Selon un communiqué conjoint entre la FAO, le FIDA, le PAM et l’Unicef, publié le 28 juillet 2025 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) , environ un tiers des enfants âgés de 6 à 23 mois atteignaient le seuil de diversité alimentaire minimale en 2024. Ce constat figure dans l’édition 2025 de « L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde », et montre la précarité de millions de foyers dans le monde 

À l’échelle mondiale, la faim a légèrement reculé en 2024 atteignant 8,2 % de la population mondiale, soit 673 millions de personnes. Mais ces progrès sont loin d’être uniformes. Dans cette frange de la population affamée en 2024, un tiers enfants de 6 à 23 mois n’ont pu profiter d’une alimentation riche et variée, nécessaire pour une bonne croissance.

Une amélioration mondiale inégale aux conséquences sur les plus jeunes 

La diversité alimentaire chez le tout-petit est déterminante pour le développement physique et sanitaire. Le rapport note que, bien qu’on observe une baisse du retard de croissance chez les moins de cinq ans, passant de 26,4 % en 2012 à 23,2 % en 2024, la malnutrition reste présente. Plus de 190 millions d’enfants de moins de cinq ans sont touchés par la malnutrition, compromettant leur développement. 

Mais l’inflation des prix des denrées alimentaires, amplifiée par la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et des phénomènes météorologiques extrêmes, sont à l’origine de l’insécurité alimentaire, notamment en Afrique, et en Asie de l’ouest. Le rapport préconise des mesures ciblées aux gouvernants. Mettre l’accent sur des filets de protection sociale, politiques monétaires crédibles et investissements dans l’agriculture devraient permettre d’offrir à plus de personnes l’opportunité de se nourrir convenablement.

Face à ces chiffres, le rapport de l’OMS appelle à une mobilisation coordonnée pour garantir que les nourrissons de 6 à 23 mois aient accès à une alimentation suffisante et variée. Une condition indispensable pour tenir l’objectif d’éliminer la faim d’ici 2030 comme prévu par les Nations Unies. Le temps presse, la faim gagne du terrain et si rien n’est fait, des millions d’enfants dans le monde, et surtout en Afrique et en Asie de l’ouest croupiront sous la faim.