Gabon: le gouvernement opte pour une implication des mairies dans l’entretien des établissements scolaires
Lors d’une séance de travail le 2 février dernier avec les maires du Grand Libreville, le ministre de l’Education nationale, le Pr. Patrick Mouguiama Daouda, a évoqué l’ambition du gouvernement de transférer les services d’entretien des établissements scolaires aux collectivités locales. La signature d’une convention entre gouvernement-collectivités locales devrait venir formaliser cette dynamique.
Le gouvernement veut recourir aux collectivités locales pour effectuer l’entretien et la propreté des établissements d’enseignement primaire et secondaire au Gabon. Le ministre de l’Education nationale reste convaincu que cette stratégie pourrait garantir le bon fonctionnement des écoles, surtout celles qui viennent d’être livrées et réhabilitées. « Je sais que certaines mairies entretiennent déjà des établissements, mais je pense que tout ça doit être mieux encadré dans l’intérêt de tous. Le président de la République est très sensible au fait que nous développions une politique d’entretien des établissements, surtout les nouveaux et ceux qui vont être réhabilités », a indiqué le Pr. Patrick Mouguiama Daouda.
Pour la mise en œuvre de cette politique d’entretien des établissements, le gouvernement s’appuie notamment sur l’existence d’une « loi qui autorise les mairies à contribuer à l’éducation à hauteur de 10 % », a rappelé le Pr. Patrick Mouguiama Daouda. Qu’à cela ne tienne, ce transfert de rôles et de compétences dans l’entretien des établissements a été bien accueilli par les mandataires de l’autorité municipale, si l’on s’en tient aux propos de Jeanne Mbagou, édile de la commune d’Owendo. « Le quartier Igoumié aujourd’hui est doté du plus bel établissement de notre commune. Le conseil municipal a décidé de la prise en charge de la technicienne de surface et du gardien. Pour les autres aspects, nous allons les examiner avec le ministère pour voir comment régulariser cette convention, en fonction de nos moyens », a-t-elle indiqué.
Encore à l’étape de discussion, la signature d’une convention entre le ministère de l’Education nationale et les mairies du Grand Libreville devrait venir rendre formelle cette collaboration qui devrait avoir des conséquences sur au moins trois dimension: les conditions d’apprentissage des apprenants, la qualité du service rendu à la communauté éducative et enfin les finances publiques.