Gabon : le gouvernement alerte sur les dérives des randonnées non encadrées dans les mangroves
Face à la multiplication d’initiatives touristiques informelles, notamment dans les zones de mangroves, le Ministère du Tourisme Durable et de l’Artisanat tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié le mardi 23 décembre 2025, l’administration appelle à la responsabilité collective afin de préserver ces écosystèmes fragiles, piliers de la biodiversité et de l’avenir du tourisme gabonais.
Des dommages parfois irréversibles. Alors que les activités de loisirs en pleine nature connaissent un essor croissant, le gouvernement entend rappeler les règles. Dans son communiqué, le ministère déplore la prolifération de randonnées dites « sauvages », souvent organisées sans autorisation ni encadrement professionnel, en particulier dans les mangroves, considérées comme parmi les écosystèmes les plus sensibles du pays.
Ces milieux jouent pourtant un rôle stratégique dans la protection du littoral contre l’érosion, la reproduction des espèces halieutiques, la préservation de la biodiversité et l’équilibre climatique. Leur dégradation pourrait avoir des conséquences durables, tant sur l’environnement que sur les communautés locales qui en dépendent.
Selon le ministère, l’organisation de sorties regroupant un grand nombre de participants expose les mangroves à des atteintes graves : piétinement des racines de palétuviers, perturbation de la faune, pollution des sols et des eaux, sans oublier les risques encourus par les personnes elles-mêmes. Le phénomène de surtourisme, même sur une courte durée, peut provoquer en quelques heures des dégâts nécessitant plusieurs années de restauration.
Un constat qui pousse les autorités à rappeler que la découverte du patrimoine naturel ne saurait se faire au détriment de sa préservation.
Un rappel strict des principes du tourisme durable
Le ministère insiste sur le respect impératif des principes du tourisme durable. Toute activité en milieu naturel doit être encadrée par des professionnels qualifiés, organisée en groupes de taille limitée, respecter les zones protégées ainsi que les périodes sensibles, et faire l’objet des autorisations requises.
« Le tourisme durable ne consiste pas à multiplier les activités sans règles, mais à valoriser les sites tout en les protégeant », souligne le communiqué, rappelant que ces exigences visent à garantir un développement touristique bénéfique à long terme.
Un appel au civisme environnemental
Au-delà des organisateurs et des guides, l’appel s’adresse également aux associations et aux citoyens. Le ministère les invite à faire preuve de civisme environnemental afin que la mise en valeur du patrimoine naturel gabonais se fasse dans le respect, la sécurité et la durabilité.
Protéger les mangroves aujourd’hui, martèle l’administration, c’est préserver l’avenir du tourisme gabonais et transmettre aux générations futures un héritage naturel intact.








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