Gabon : le gouvernement accusé d’encourager la consommation du tabac par SOS tabagisme
La loi de finances 2024 a fixé les droits d’accises sur le tabac à 250 FCFA alors que l’année précédente cette taxe était à 300 FCFA. Cette diminution de 50 FCFA est inadmissible pour L’ONG SOS tabagisme Gabon qui dénonce la valorisation de la consommation du tabac par le gouvernement.
Selon le Tobacco Atlas, chaque année 500 personnes meurent au Gabon de maladies liées au tabac. Ainsi, le pays a fait de la lutte contre le tabagisme un de ses principaux combats en procédant notamment à l’augmentation de la taxe sur ces produits afin d’en réduire la consommation. La baisse de ces droits d’accise par le ministère de l’Economie viendrait réduire à néant ces efforts, un changement que l’ONG SOS tabagisme ne compte pas laisser passer.
La consommation du tabac encouragé par Mays Mouissi
La lutte contre la consommation de tabac est fondamentale pour la prévention des maladies liées au tabagisme. Encourager les individus à ne pas commencer à fumer ou à arrêter s’ils ont déjà commencé est essentiel pour réduire l’incidence de ces maladies. C’est pourquoi la récente baisse de la taxe sur le tabac a suscité des controverses, avec des accusations selon lesquelles le ministère de l’Économie serait en train de favoriser la consommation de tabac. En effet, l’article 250 nouveau de la loi de finances 2024 a fait passer les droits d’accises sur les cigarettes, cigares et autres tabacs de 300 FCFA à 250 FCFA.
Un changement dont l’ONG SOS tabagisme ne comprend pas le sens puisque l’augmentation de cette taxe était pensée pour augmenter le prix du bâton de cigarette et par ricochet baisser la consommation du tabac. « C’est d’autant plus surprenant que vous, qui revenez fraîchement de France, vous savez que la meilleure arme pour lutter contre le tabagisme, c’est la hausse des taxes et donc des prix », se sont insurgés les membres de cette ONG.
Face à cette réduction, l’ONG s’est interrogée. « À qui profite cette baisse ? À qui profite ce crime ? » Non sans manquer de rappeler l’importance de cette lutte qui participe à la protection de la santé de tous. « Notre essor vers la félicité passe par des dispositions qui protègent les populations. Et cette mesure que vous venez de prendre ne va pas dans ce sens. Nous n’allons pas l’accepter », a-t-elle martelé. Les autorités de la Transition et particulièrement le ministre de l’Economie sont attendus sur la question.