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Gabon : le Général Oligui Nguema interdira-t-il le culte de la personnalité naissant ?

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À l’heure de la reconstruction du Gabon qui passe inéluctablement par cette transition militaire, il revient au président du CTRI de demeurer lucide. Pour la majorité des Gabonais, si les motions de soutien sont nécessaires, les marches et autres pratiques d’adoubement devraient être interdites.

Issu de l’ethnie Kongo, le terme « Atalakou » traduit littéralement par « regarde ici » voire « dédicace », désigne l’action de faire l’éloge de quelqu’un. Une sorte de culte de la personnalité qui était érigée en norme sous le régime PDG-Bongo fraîchement débusqué. Seulement, à l’heure de l’euphorie autour du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et ses hommes, les mauvaises habitudes resurgissent.

Le larbinisme comme outil de rapprochement ?

C’est ce que semblent avoir cerné les anciens thuriféraires du palais Rénovation reconvertis en Oliguistes. Pourtant le Général de Brigade, par ailleurs, président du Comité pour la transition et la restauration des institutions, a clairement indiqué que sa gestion ne reposera que sur des aspects concrets. Laquelle tranche avec l’immaturité du clan déchu.

Devant la classe politique le 1er septembre dernier, il rappelait que le «  CTRI a décidé de mettre un terme à ce désordre et restaurer la bonne gouvernance. Les Gabonais aspirent à un mieux être et ils le méritent. Il est possible de redonner de l’espoir à nos enfants ». Une lourde charge qui s’accommode mal des temps de réjouissance.

Brice Oligui Nguema appelé à demeurer focus sur sa mission

Si d’aucuns en font le Moïse du Gabon, c’est assurément parce que le Général de Brigade Brice Oligui Nguema incarne l’espoir d’une nation longtemps prise en captivité par une dynastie oligarchique. Laquelle avait fait de l’atalakou une vertu. Seulement ces pratiques qui consistent à organiser des activités de soutien doivent être prohibées.


D’ailleurs, Mays Mouissi a d’ores et déjà annoncé les défis primordiaux des militaires au pouvoir. « Ce qu’on attend aujourd’hui, loin du bilan d’Ali Bongo, ce sont des perspectives. Et il appartient aux militaires de donner à notre pays ces perspectives », a-t-il indiqué sur Le Figaro. Lucide et engagé, le chef de la junte devrait veiller à ne pas se laisser séduire par le lèche-bottisme en cours.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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