Gabon : le Dr Wenceslas Yaba alerte sur la consommation de Kobolos par les jeunes

La consommation de drogues demeure un fléau qui touche de plus en plus la jeunesse gabonaise. Une vidéo publiée par le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU social gabonais) ce samedi 20 septembre 2025, montrant un jeune homme bâillonné et sous l’effet de stupéfiants, a poussé son Coordonnateur général, le Dr Wenceslas Yaba, à tirer la sonnette d’alarme. Il a notamment pointé du doigt les Kobolos, des substances extrêmement dangereuses qui détruisent la santé des jeunes et mettent gravement leurs vies en péril.

Malgré les nombreuses initiatives de sensibilisation menées à travers le pays, les jeunes semblent ignorer les messages de prévention et s’adonnent avec insouciance à la consommation de ces drogues. La vidéo diffusée par le Samu social gabonais en est une illustration glaçante, le jeune homme, totalement sous emprise, a dû être maîtrisé pour recevoir des soins. « Le jeune que vous voyez a pris du Kobolo. Faisons attention car certains vont jusqu’à avaler cinq comprimés », a alerté le Dr Yaba.

Le Samu social en première ligne face au fléau

Le Dr. Wenceslas Yaba a déploré l’augmentation inquiétante du nombre de cas reçus quotidiennement au Samu social. « Nous en recevons toujours quatre ou cinq par jour dans un état critique, parfois totalement inconscient. Ils se plaignent souvent de maux de tête, nécessitant l’intervention d’un neurologue et des examens poussés comme le scanner », a-t-il expliqué. Selon lui, la majorité des jeunes tombent dans ce piège par suivisme et sous l’influence des mauvaises fréquentations. D’où l’importance pour les parents de jouer pleinement leur rôle d’éducateurs et de veiller sur les fréquentations de leurs enfants.
« Contrôlons ce que font nos enfants et où ils vont. La sensibilisation sauve des vies, mais il est temps que les parents soient plus regardants » , a insisté le Coordonnateur général du Samu social qui a rappelé que la lutte contre les drogues ne doit pas seulement être menée par les institutions, mais aussi au sein même des familles. Trop souvent, les premiers écarts sont couverts par les proches, et c’est seulement lorsque la santé de l’enfant est gravement atteinte que l’on réagit. Or, rappelle-t-il, l’implication active des parents est un maillon essentiel pour donner plus de force à ce combat.