Gabon : le DNI pour une valorisation de la langue des signes
Lors du Dialogue national inclusif (DNI), qui s’est tenu du 2 au 30 avril 2024, l’une des questions fondamentales abordées a été l’inclusion des franges de la population souvent marginalisées. Parmi celles-ci, la condition des malentendants a été débattue au sein de la sous-commission Bien-être social, avec une recommandation unanime en faveur de la valorisation de la langue des signes.
Alors que la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 30 août dernier a pour ambition l’essor du pays, les discussions du Dialogue national inclusif ont gravité autour de la construction d’une société plus inclusive. A cet effet, la sous-commission Bien-être social du Dialogue national inclusif a préconisé de promouvoir la langue des signes.
Pour une meilleure intégration des sourds et malentendants
La participation des malentendants à la vie quotidienne et à la sphère sociale est souvent entravée par le manque de reconnaissance et de soutien pour leur mode de communication. La langue des signes, qui est leur principale méthode de communication, est souvent négligée, ce qui crée des obstacles significatifs à leur intégration dans la société gabonaise.
Pour pallier cette difficulté, les membres de la sous-commission Bien-être social ont recommandé la traduction de l’hymne national en langue des signes et en braille, la création d’un département de traduction et d’interprétation en langue des signes et en braille à l’Université Omar BONGO (UOB), ainsi que la facilitation de l’octroi de bourses d’études et de l’intégration à la fonction publique pour les personnes souhaitant se former dans la langue des signes. Ainsi, après la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS)qui a inscrit l’intégration de la langue des signes et du braille dans sa feuille de route d’autres administrations pourraient s’y mettre afin de garantir un meilleur accès aux services publics de types hôpitaux à cette frange de la population.
La valorisation de la langue des signes est essentielle pour garantir l’inclusion complète des malentendants dans tous les aspects de la société. Toutefois, cette démarche nécessite d’investir dans la formation. Si les autorités retiennent ces recommandations en de l’utilisation de la langue des signes, le pays offrira aux malentendants la possibilité de participer activement à la vie sociale et économique du pays, et de s’épanouir pleinement dans leur environnement.