Gabon: le difficile développement de l’entrepreneuriat malgré quelques beaux exemples
En annonçant il y a quelques années sa volonté de diversifier l’économie pour sortir du joug de la rente pétrolière, l’exécutif semblait vouloir miser sur la capacité de sa jeunesse à entreprendre. Néanmoins, quelques années, et un environnement des affaires loin d’être optimal plus tard, force est de constater que l’ambition des autorités ne s’est jusque–là pas encore concrétisée, en dépit de quelques exemples de réussites notamment dans le domaine des TIC.
Bien que considéré comme un des facteurs les plus importants pour une économie en pleine croissance puisque favorisant à la fois la création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois, l’entrepreneuriat au Gabon reste encore informel et les Petites et moyennes entreprises (PME)/industries (PMI) encore peu structurées. Ainsi, malgré leur importance pour la croissance, la dynamisation et la diversification économiques, les entrepreneurs gabonais restent encore peu nombreux et souvent peu soutenus.
En effet, alors que l’exécutif semblait au début de la décennie, vouloir s’appuyer sur ce domaine en poussant sa jeunesse à s’y investir pour sortir du joug de la rente pétro-minière et amorcer son processus de diversification, force est de constater que plusieurs années plus tard rien n’y fait. Malgré quelques exemples de timides réussites, ces entrepreneurs censés devenir des « champions nationaux », n’auront pas réussi à s’imposer. La faute aussi bien à un environnement à la fois coercitif et rigide.
Peinant à offrir un climat d’investissement adéquat en misant notamment sur le développement des compétences et l’accompagnement des petites et moyennes entreprises, l’exécutif aura transformé son rêve et celui de nombreux jeunes en désillusion. Or, face aux nombreuses difficultés que rencontrent les populations dans de nombreux domaines, l’éclosion (si elle avait eu lieu) de nombreuses start-ups et autres PME/PMI, aurait permis de répondre à divers besoins.
Au final, en dépit des nombreux concours et autres hackathons organisés ça et là, de la création de nombreuses structures dédiées dont l’Agence nationale de la promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon) pour faciliter la création d’entreprises ou encore le fonds Okoumé Capital pour le financement, force est de constater que l’entrepreneuriat au Gabon demeure une utopie, voire une illusion, tant la volonté de fonctionnariser et précariser une jeunesse pourtant mieux formée, prend le dessus.