Gabon : le Dialogue national transformé en Cour du roi Pétaud avec la présence de pseudo influenceurs
Alors que le Gabon s’est résolument engagé dans la voie de la construction d’un Etat qui se veut moderne et démocratique par l’organisation d’un Dialogue national inclusif, certains responsables semblent vouloir nager à contre-courant de ce processus. La preuve, avec le recrutement de pseudo influenceurs qui ont décidé de troubler la quiétude des participants en s’adonnant à des caméras cachés et autres comportements désobligeants.
Le Dialogue national inclusif ouvert de manière solennelle par le président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema serait-il devenu la cour du roi Pétaud ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager au vu des choix pour le moins discutables des organisateurs de ses assises de convier des individus dont l’inutilité est sans équivoque.
Un mélange de genre susceptible de contrarier les participants au Dialogue
Si, cette grand-messe est l’occasion de rassembler l’ensemble des Gabonais autour de la question de la construction d’un État fort, moderne et prospère, elle ne peut s’accommoder de comportements qui visent à éloigner les participants de cet objectif, ou du moins à distraire ces derniers. C’est notamment le cas avec l’invitation faite à des pseudos influenceurs ou encore amuseurs publics qui depuis le début du Dialogue national qui se livre en toute quiétude, avec la bénédiction des organisateurs, à des jeux qui peuvent irriter les commissaires.
Dernier fait en date, la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo prank du pseudo influenceur Antala le bachelors international interpellant plusieurs commissaires avec des questions à la limite désobligeante. « On se croirait désormais à un spectacle de comédie, si cela peut encore s’apparenter à de l’humour. Nous effectuons ici un travail de réflexion, et il est inconcevable qu’on se fasse importuner à tout va par des comédiens. C’est pas le lieux pour blaguer », a confié un commissaire visiblement écoeuré par ces agissements.
Outre les caméras cachés, l’organisation de ballets de danse alors que la circonstance invite au sérieux et la sérénité n’est pas pour plaire aux participants. Si l’on peut à la limite s’accoutumer de la participation de groupe traditionnel à l’entrée du stade de l’amitié Sino-gabonais ou encore l’aménagement d’un espace dédié à la promotion des oeuvres artistiques gabonaises, il est inconcevable que des individus s’adonnent à des singeries qui peuvent exaspérer les commissaires.
Tout à fait d’accord !