Gabon : le Copil Citoyen vent-debout contre certaines dispositions de la charte de la transition
A peine rendue publique, la Charte de la Transition commence à créer des remous au sein de la société civile et pour cause, certaines dispositions qui font la part-belle aux partis politiques. C’est en tout cas ce qu’a tenu à dénoncer le Copil Citoyen, par la voix de son porte-parole Geoffroy Foumboula Libeka.
Combattre certaines dispositions de la Charte de la Transition afin de permettre à la société civile de jouer un rôle de premier plan au sein de certains organes représentatifs. C’est l’objectif qu’entend poursuivre le Copil citoyen dans les prochains jours, afin que l’Assemblée nationale de transition soit plus représentative.
L’article 46 de la Charte de la Transition au cœur de la polémique
Si le Copil Citoyen est l’une des premières organisations à se réjouir de la prise du pouvoir par les hommes en armes, il se positionne à présent en contre-pouvoir dans ce processus de transition en cours. D’entrée de jeu, ce mouvement entend se battre pour une révision de la Charte, et notamment son article 46 qui favorise, selon Geoffroy Foumboula, une Assemblée nationale quasiment homogène.
L’article 46 alinéa 1 de la Charte de la Transition, qui traite de la composition de l’Assemblée nationale de Transition s’écrit ainsi qu’il suit « L’Assemblée nationale de Transition est composée de cinquante (50) membres issus des organisations politiques et de vingt (20) hauts cadres de la Nation ». Selon cette disposition, aucun acteur de la société civile ne sera représenté dans cet organe essentiel du processus de transition.
Une part belle inacceptable octroyée à « ceux qui ont détruit ce pays »
Dans un système politique semi-présidentiel, le rôle du parlement est fondamental dans la conduite de la politique de la nation. C’est tout l’intérêt du mécontentement de la société civile « C’est inacceptable que ce soit à ceux qui ont détruit ce pays, que la transition confie la mission de réfléchir sur la prochaine constitution et sur le prochain code électoral », a confié Geoffroy Foumboula ce 9 septembre.
Selon lui, « Ceux qui ont proposé au président de la transition cette charte, ont de façon insidieuse, exclu toutes les forces vives de la nation des discussions en rapport avec le devenir du Gabon ». Une anomalie qu’il entend à présent corriger, grâce à la mobilisation de ses camarades « toute la société civile se prépare en conséquence par rapport à cela », a-t-il d’ores et déjà prévenu.