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PDG : la chienlit se poursuit sur le terrain des investitures

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Alors que les partis politiques s’activent pour désigner leurs représentants aux élections législatives et locales du 27 septembre 2025, le Parti démocratique gabonais (PDG) continue de s’enfoncer dans une crise interne sans précédent. Au cœur de cette tourmente, le conflit de légitimité entre les deux factions du parti, l’une dirigée par Ali Akbar Onanga, secrétaire général proche d’Ali Bongo, et l’autre par Angélique Ngoma, alignée sur Blaise Louembe. Ce 31 juillet, les deux camps ont convoqué simultanément des réunions stratégiques relatives aux investitures, révélant une guerre d’influence de plus en plus frontale.

La coïncidence de ces deux convocations, à quelques jours seulement de la date limite du dépôt des candidatures fixée au 7 août, témoigne d’une lutte acharnée pour le contrôle du parti. D’après les communiqués consultés, la tendance Ngoma a pris les devants en publiant son avis le 30 juillet, suivi dès le lendemain par la convocation du camp Onanga. Cette réaction rapide illustre le refus de céder du terrain de part et d’autre. L’enjeu dépasse la simple répartition des investitures : chaque camp entend légitimer sa position auprès des militants et sur la scène politique.

Des décisions cruciales, mais à l’issue incertaine

En ligne de mire : les 145 sièges de députés et les nombreuses circonscriptions locales qui doivent être pourvues. Dans un contexte de concurrence accrue, notamment face à l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) qui affine aussi sa stratégie, le PDG se devait d’être unifié et offensif. Au lieu de cela, les deux ailes rivales multiplient les initiatives parallèles, ce qui va inévitablement aboutir à une invalidation d’une partie des investitures, voire à une exclusion du processus pour l’un des groupes.

Dans cette confusion persistante, ce sont surtout les militants du PDG qui en paient le prix. Désemparés, ils assistent impuissants à l’effondrement de l’organisation traditionnelle du parti, sans perspective claire. La justice, puis le ministère de l’Intérieur, seront tôt ou tard appelés à trancher. En attendant, une médiation serait en cours à Brazzaville, sous l’égide du président congolais Denis Sassou Nguesso, selon les informations d’Africa Intelligence.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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