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Gabon: le CNOU veut mettre un terme au bizutage dans les universités

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C’est en réponse au phénomène de bizutage toujours existant au sein de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) que les autorités universitaires par l’entremise du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, une campagne de sensibilisation au bizutage a été lancée afin que cesse ce phénomène en milieu universitaire.

C’est en réponse au climat délétère qui règne au sein de l’USTM et dans d’autres universités, que le CNOU et le rectorat de ladite université ont décidé d’y mettre un terme. A cet effet, le vendredi 18 mars dernier, une campagne de sensibilisation contre le bizutage et les actes de violence a été lancée. L’initiative qui va se déployer à l’Université Omar Bongo (UOB) a pour but d’informer sur les conséquences de ce phénomène.

Pour le CNOU et le rectorat, le bizutage n’a cessé d’entacher la réputation des universités. Pis, il a été la cause de nombreux abandons de la part des étudiants. Ainsi, une cellule d’écoute et de veille a été mise en place au niveau du centre médical de l’USTM. Laquelle se compose d’une infirmière, une assistante sociale et d’un psychologue. Deux numéros  d’appel pour les victimes ont également été mis à disposition pour dénoncer les actes de bizutage; notamment, le 077 09 79 52 et le 065 21 08 81.

Pour information, le bizutage a été interdit en 2020 par l’arrêté N°00000002/MERSTT/SG/GGES. Une décision qui était intervenue alors que les plaintes d’étudiants étaient de plus en plus nombreuses et constituaient un frein immédiat au vivre ensemble au sein des universités et écoles supérieures. Ainsi l’article 4 dudit arrêté dispose : « Tout acte de bizutage expose son auteur à l’exclusion définitive de son établissement ainsi qu’à l’impossibilité de toute inscription ultérieure dans les établissements d’enseignement supérieur en République Gabonaise ».

La mesure gouvernementale avait été saluée par bon nombre d’associations d’étudiants qui n’avaient de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de ce rituel estudiantin. Et ce, à la suite des incidents et accidents liés aux épreuves du bizutage notamment à l’Université Omar Bongo et l’Université de sciences et de techniques de Masuku où les actes vexatoires et humiliants avaient fini par créer l’exode estudiantine des universités et écoles supérieures publiques vers d’autres établissements privés où l’atmosphère est plus propice à l’épanouissement intellectuel des étudiants.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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