Gabon : le chômage réglé par le recrutement dans l’armée ?
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a annoncé le redressement de la courbe de chômage chez les jeunes en rouvrant les concours administratifs, il reste que les résultats restent peu palpables. Au point qu’on en vient à se demander si la voie vers les Forces de sécurité et de défense est désormais le levier d’ajustement idoine pour le gouvernement Ndong Sima 2.
À l’heure de la refondation de la structure économique, politique et sociale Gabon, il est des agrégats qui serviront d’indicateurs fiables de l’effet CTRI durant cette transition qui a débuté il y a déjà 6 mois. Au nombre de ceux-ci, le taux de chômage chez les jeunes mais également en général qui peine à connaître une incidence significative. Entre annonces et réalisations, il y a un véritable fossé qu’il conviendrait de pallier par des mesures urgentes.
Le CTRI encore loin du compte ?
C’est la constatation qu’il convient de faire après 6 mois de transition sous le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Après le coup d’État du 30 août 2023, le Président de la transition, a engagé des mesures qui auraient dû solutionner les problèmes latents. Le chômage étant celui qui impacte au premier chef les couches de jeunes. Présentés comme l’avenir du pays après 56 ans d’évolution biaisée par les tares de la gestion du système PDG-Bongo, les futurs fonctionnaires traînent leur spleen.
Pour preuve, ils étaient plus de 40 000 à se ruer vers les ministères pour y déposer leurs dossiers. Il ne s’agit que de ceux ayant obtenu des diplômes et qui aspirent à servir le pays. À cela devraient se greffer, les non qualifiés qui demeurent des ressources humaines utiles. Un ensemble dynamique qui attend toujours que s’enclenche le processus de recrutement et d’intégration au sein de l’administration publique. Seuls les concours d’entrée aux forces armées semblent faire de la place avec déjà plusieurs cuvées dont la récente de 3000 nouveaux policiers. Sapristi !