Gabon : le bloc Ngulu confié à ReconAfrica et Record Resources, un potentiel de 20 000 barils/jour

Le Gabon poursuit l’ouverture de son domaine minier pétrolier. Le 8 septembre 2025, l’État gabonais et la Gabon Oil Company (GOC) ont signé un contrat de partage de production (PSC) avec Record Resources Incorporated et Reconnaissance Energy Africa Ltd. (ReconAfrica) pour l’exploitation du bloc offshore C-7, rebaptisé Ngulu. Un partenariat qui pourrait générer jusqu’à 20 000 barils par jour dans sa phase initiale de développement.
Dans le cadre de cette coentreprise, ReconAfrica a été désignée opérateur avec une participation majoritaire de 55 %, aux côtés de Record Resources (20 %), de la Gabon Oil Company (15 %) et de l’État gabonais (10 %). Particularité notable, la quote-part de l’État est dite “carried”, c’est-à-dire financée par les autres partenaires pour les obligations initiales.
Le contrat couvre une superficie de 1 214 km² en eaux peu profondes, intégrant notamment le champ de Loba, découvert en 1976 mais resté jusqu’ici sous-exploité. Selon les estimations, ce gisement pourrait produire près de 20 000 barils/jourdès le lancement des opérations.
Un engagement sur quatre ans
Le PSC prévoit une première phase d’exploration de quatre ans, comprenant : la réalisation d’études géologiques et géophysiques, le retraitement sismique 3D des données existantes, et le forage d’un puits jusqu’à la profondeur totale (Total Depth).
Autant d’étapes indispensables pour confirmer le potentiel de Ngulu et sécuriser une production commerciale rapide.
Un signal fort pour la stratégie pétrolière nationale
Cette signature illustre la volonté du Gabon de valoriser ses ressources en renforçant la collaboration entre acteurs privés internationaux et entreprises nationales. Pour la GOC, qui détient 15 % du bloc, ce partenariat s’inscrit dans une logique d’accroissement de ses parts de marché et de consolidation de sa présence dans l’offshore peu profond.
À l’heure où la diversification économique reste un défi, le bloc Ngulu pourrait apporter une bouffée d’oxygène budgétaire, sous réserve d’une gestion transparente et d’une juste redistribution des revenus.
GMT TV