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Gabon: l’axe Ovan-Makokou encore coupé par un gigantesque bourbier 

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Inscrit dans les projets prioritaires pour la période 2020-2023, l’axe routier Ovan-Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo continue d’être un véritable calvaire pour les riverains, d’autant plus que malgré les interpellations quant à la dégradation de ce tronçon routier, il n’a pas subi la moindre amélioration. Face à ce délaissement des plus hautes autorités de la République, les usagers doivent s’armer de courage pour affronter les bourbiers qui jalonnent cette voie et la rendent quasiment impraticable surtout avec le retour des pluies. Compliquant ainsi le quotidien des populations.

Il est de notoriété publique que le tronçon routier de l’hinterland est à des années lumière de ce qu’il devait être conformément aux promesses faites par les autorités gouvernementales. Une situation consécutive au délaissement et au manque d’entretien des voies de l’intérieur du pays et pour lesquelles usagers et transporteurs se plaignent chaque jour. Aucune réelle stratégie n’est déployée pour permettre à notre pays de jouir enfin des voies terrestres dignes qui faciliteraient les activités économiques et humaines.

Dernier fait en date, l’axe Ovan-Makokou, coupé par un gigantesque bourbier. Lequel est l’archétype même d’un échec des différentes personnalités qui se sont succédé au ministère des Travaux publics et partant du gouvernement. En cette période de retour de pluies diluviennes, les populations peinent à se déplacer. Que dire des commerçants et autres conducteurs de grumiers qui doivent patauger dans des amas de boue et ce sous le regard indifférent des autorités, en têtes desquelles, le ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balonzi

Une situation pour laquelle les usagers dépités ne savent plus à quel saint se vouer. « Le transport a de sérieux problèmes. Maintenant, je suis en train de faire une transaction qui n’a jamais existé. Depuis Makokou, je mets les gens dans les voitures et on les dépose à Afoumadzo. Leurs bagages sont transportés de l’autre côté du bourbier. Il en est de même de ceux qui reviennent de Libreville et cela dure depuis plus d’une semaine », a déclaré à l’AGP, le chef de l’agence Ivindo Transport, Samuel Mafouka.

Lors de son passage dans la province de l’Ogooué-Ivindo en septembre 2021, le ministre gabonais des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, avait annoncé la reprise prochaine des travaux de la route Ovan-Makokou, interrompus depuis près de 7 ans. Un énième coup de com qui fait l’effet d’un pétard mouillé au grand dam des riverains. S’il est incontestable que le réseau routier gabonais constitue la problématique principale du pays dans l’optique d’un développement inclusif et une diversification de l’économie, il est d’autant plus évident qu’en 2022 certaines artères devraient être dans un meilleur état.

A l’heure où le président de la République Ali Bongo Ondimba attend des membres du nouveau gouvernement Ossouka Raponda plus d’implication dans la recherche des solutions aux problèmes quotidiens des Gabonais, Léon Armel Bounda Balondzi devrait se pencher sur la question pour qu’enfin les populations aussi bien du « Grand Libreville » que de l’intérieur du pays trouvent le bonheur d’avoir une route praticable en toute saison.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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