Gabon: l’axe Mimongo-Iboundji à l’abandon
Laissé pour compte, l’axe Mimongo-Iboundji long de 74 kilomètres est devenu un véritable calvaire pour les populations de cette partie du pays. Et pour cause, non bitumé, formation d’un gigantesque bourbier lors de pluies intempestives, les ressortissants de cette localité, bravent le danger pour se rendre dans différentes zones sous le regard indifférent des autorités gouvernementales. Une situation inconvenante et particulièrement dangereuse qui expose de nombreux usagers de cette région à de graves accidents.
La région de la Ngounié-sud a longtemps été aux abonnés absents du développement. En effet, l’axe Mimongo-Iboundji, est à des années lumière de celui de certains axes routiers de la Ngounié Nord. Ce dernier étant plus développé, mieux aménagé et surtout parfaitement praticable en toute saison.
Ainsi, se rendre à Mimongo ou à Iboundji relève désormais du parcours du combattant pour les automobilistes. Excepté pour ceux qu’on peut qualifier de « kamikazes ». En effet, le piètre état du tronçon routier est de nature à empêcher les déplacements de personnes. Une situation inconcevable empêchant parfois les évacuations sanitaires et le transport de marchandises au grand dam des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. D’ailleurs il semblerait que la situation perdure du fait qu’aucun ministre ne soit de cette localité. Une situation qui avait provoqué le courroux des riverains, lesquels étaient montés au créneau afin de fustiger le « m’en foutisme dont ils font l’objet ».
Un état de la route funeste et consternant qui ne s’explique que par la négligence et l’affabulation des gouvernants, lesquels avaient pourtant, dans leurs multiples projets fait de grandes promesses et annoncé le bitumage de plusieurs axes de l’intérieur du pays. Des années après, il semblerait que les nombreux gouvernements qui se sont succédé ne brillent que dans de grands effets d’annonce.
Pourtant annoncé comme étant une des prérogatives du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), il semblerait, que cet axe ait été relégué aux calendes grecques. Gageons que le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba et son gouvernement dirigé par Rose Christiane Ossouka Raponda entendront le cri des populations de Mimongo et mettront un terme à ce calvaire qui n’a que trop duré.