Gabon: l’Assemblée nationale désavoue Lee White sur le projet de suppression de l’ANPN
Adopté en Conseil des ministres du 19 février dernier, le projet de loi portant suppression de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et son remplacement par l’Agence nationale de la préservation de la nature n’aura pas passé le cap de l’Assemblée nationale. Et pour cause, ce texte porté par le ministre de l’Environnement Lee White a été purement et simplement rejeté par les députés.
Si dans son argumentaire l’ancien secrétaire exécutif de l’ANPN soulignait que la suppression de cette agence procédait « de l’extension des missions de l’ANPN à la gestion rationnelle du capital naturel du Gabon, en plus de la gestion des parcs nationaux », la commission de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable présidée par l’honorable Paul Biyoghe Mba n’aura pas été convaincue.
Ainsi, le texte a été rejeté à l’unanimité, car ont-ils indiqué « l’article 47 de la Constitution notamment le 22e tiret relatif à la protection de la nature et de l’environnement » est suffisamment clair. Pis, la commission estime que « le décret n°00111/PR/MEFREPEPGE du 4 avril 2017 portant création et organisation de l’Agence nationale de la préservation de la nature est illégal et contraire aux dispositions du 22e tiret de l’article 47 de la Constitution ».
Une véritable douche froide pour le ministre de l’Environnement Lee White qui par l’élaboration de ce texte remettait explicitement en cause une politique environnementale qu’il a lui-même longtemps conduite en sa qualité de patron de l’ANPN.