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Gabon : l’Assemblée nationale adopte le Projet de loi de finances 2026

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Ce mardi 28 octobre 2025, l’Assemblée nationale du Gabon a adopté le Projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026, un budget révolutionnaire, premier de la Ve République. Avec une ambition de transformation structurelle de l’économie, ce budget arrêté à plus de 7 000 milliards de FCFA vise une croissance de 7 %. 

Adopté par l’Assemblée nationale de Transition avant son examen au Sénat, ce Projet de loi de finances représente une étape majeure pour l’avenir économique du pays et entend donner une impulsion forte à la mise en œuvre du projet de société du président de la République.

Un adoption salué par le ministre Henri-Claude Oyima

Henri-Claude Oyima, ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, a tenu à saluer l’adoption par les députés de la Transition de ce budget rappelant que celui-ci « organise l’avenir de notre économie ». « Vos observations avisées et vos amendements pertinents ont enrichi le Projet de loi de finances 2026 soumis à votre adoption. Ils attestent d’un Parlement pleinement investi dans sa mission constitutionnelle, alliant contrôle rigoureux, propositions éclairées et vigilance constante quant à la gestion des ressources publiques.  », a-t-il indiqué 

Il faut rappeler toutefois que l’adoption de ce budget intervient dans un contexte économique complexe, où la croissance est actuellement stagnante autour de 2,5 % par an, la dépendance aux hydrocarbures reste forte, et les indicateurs sociaux montrent des signes de déclin. Le gouvernement ambitionne donc une croissance de 7 %, voire des taux à deux chiffres. 

Néanmoins, les projections du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD) tablent sur des croissances respectives de 2,6 % et 2,2 %, soulignant ainsi la nécessité d’une approche prudente face aux défis structurels auxquels le pays fait face.

A noter que les débats lors de l’adoption du PLF à l’Assemblée nationale ont révélé un soutien mesuré. Les membres de la Commission des Finances ont souligné la pertinence des orientations économiques tout en exprimant des préoccupations concernant le paradoxe entre les prévisions de croissance et la stagnation des recettes fiscales.  Dans un résumé délivré au public, Justine Judith Lekogo, rapporteur de la Commission, a mis en lumière des « insuffisances techniques et de cohérence » dans le PLF 2026, appelant à une réévaluation des hypothèses de base sur lesquelles il est construit.

L’adoption de ce PLF ouvre ainsi un cycle politique et économique sans précédent. En tant que premier budget de la Ve République, il servira de baromètre pour la mise en œuvre du projet de société du président et pour évaluer la capacité du gouvernement à transformer les promesses en actions concrètes. Les enjeux sont clairs : redresser la trajectoire économique, diversifier les sources de revenus, restaurer la confiance et répondre aux attentes sociales. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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