Gabon : l’Arcep déplore des manquements sur la qualité du réseau sur les axes routiers
L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), a rendu public un rapport d’audit sur la qualité de service (QoS) et de la couverture en réseaux 2G, 3G et 4G par les opérateurs Moov Gabon et Airtel Gabon. Occasion pour l’organe indépendant de déplorer des manquements au respect du cahier de charge.
Une grande partie des engagements qui lient l’Arcep et les opérateurs téléphoniques Airtel Gabon et Moov Gabon ne sont pas respectés par les derniers. C’est ce qui ressort des conclusions du rapport d’audit lancé par l’autorité de régulation du 4 février au 31 mars de cette année. Cet audit concerne l’évaluation de la qualité des services vocaux et de données internet et la couverture réseau en technologie 2G, 3G et 4G, dans les communes et sur les axes routiers.
L’Arcep relève que « dans les communes, les engagements de couverture réseau en technologie 2G, 3G et 4G ne sont pas respectés par les opérateurs ». Il en est de même sur les axes routiers, en ce qui concerne la technologie 2G. Les autorités de régulation relèvent en effet qu’au sein des communes, Airtel Gabon et Moov Gabon n’ont respectivement pas respecté leurs engagements en couverture réseau 2G, 3G et 4G à hauteur de 55,34% et 54,1%. Sur les axes routiers, ces chiffres représentent respectivement 93,55% et 16,13%.
L’Arcep déplore le non-respect des obligations de leur cahier de charge
Par ailleurs, le rapport regrette que les opérateurs ne se soient pas conformés aux obligations de leur cahier de charge, malgré les mises en demeure adressées en 2021 et le délai qui leur avait été accordé en 2017. L’Arcep enfonce le clou en indiquant que « nombre de ces indicateurs font l’objet de récidive, ainsi que l’attestent les taux d’engagements non respectés », qui constituent « des circonstances aggravantes ».
Toutefois, l’Arcep relève que les opérateurs se sont conformés aux exigences en ce qui concerne la qualité de service des données internet en techniques 3G et 4G, ainsi que les indicateurs de qualité de service des appels vocaux. Une note d’optimisme qui devrait à présent les pousser à se mettre en règle, au risque de tomber sous le coup des sanctions prévues par la loi.