Gabon: l’application «Octobre rose» pour lutter contre les cancers féminins
Lancé par des étudiants des universités de Libreville et Franceville, via la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), cet outil constitue une véritable innovation dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de prévention contre les cancers féminins. Baptisée « Octobre Rose », son objectif est d’encourager l’auto-palpation des seins et la bonne gestuelle pour intensifier la lutte contre le cancer du sein.
Conscient de ce que 80% des cancers féminins peuvent être guéris grâce au dépistage précoce et régulier, comme l’expliquent les experts de la question, l’idée derrière « Octobre Rose », est d’apprendre aux femmes à correctement s’auto-palper les seins pour déceler seule, les premiers symptômes de la maladie. Ainsi, l’application innovante permettrait à bon nombre de personnes de s’informer sur cette maladie qui chaque année fait de nombreuses victimes.
Pour Yannick Ebibie, directeur général de la SING, cette solution numérique vient renforcer les différentes actions mises en œuvre chaque année par les autorités gouvernementales et autres ONG. « Nous avons pensé qu’une application pourrait donner encore plus d’amplification à toutes les initiatives qui ont été faites. Octobre rose permet aux populations d’être sensibilisées, de s’informer sur la maladie, de faire des autotests grâce à un test d’intelligence artificielle et également de géolocaliser tous les centres de dépistage » a-t-il déclaré.
Pour utiliser cette application, il suffit de l’installer dans son téléphone. Une fois cette action réalisée, l’usager peut accéder à toutes les informations sur le cancer et sur la campagne Octobre rose . Il a également un accès aux sites de dépistage ainsi qu’aux précautions et l’hygiène sanitaire à observer pour prévenir le cancer. Pour Yannick Ebibie, « de nombreux défis restent encore à relever pour faire du dépistage du cancer une priorité pour tous. C’est pourquoi nous allons continuer à renforcer cet outil, pour pouvoir ajouter de l’aide psychologique et faciliter le travail aux services de régies des cancers », a-t-il ajouté.