Gabon : Lancement de la 2ème phase du programme Biodev2030 dans l’Ogooué-Ivindo

Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a organisé du 5 au 6 mars 2025 un atelier de dialogue à Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, réunissant les acteurs des secteurs minier, forestier et environnemental. Cet échange s’inscrit dans le cadre de la phase II du projet Biodev2030, dont l’objectif est de réduire l’impact environnemental des activités extractives et de promouvoir des pratiques responsables. L’initiative, rapportée par l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), ambitionne de concilier exploitation des ressources naturelles et préservation de la biodiversité.

Durant 48 heures, le WWF a mené des discussions avec les acteurs privés et institutionnels pour structurer l’exploitation minière et l’orpaillage, deux activités qui ont un impact significatif sur l’écosystème gabonais. La province de l’Ogooué-Ivindo, riche en ressources forestières et minières, subit de plein fouet les effets d’une exploitation intensive, nécessitant une régulation stricte.

« Il est essentiel d’adopter des pratiques responsables dans les activités d’extraction afin de limiter l’empreinte écologique et préserver la biodiversité ogivine », a déclaré Nathalie Nyare Essima, coordinatrice pays du WWF.

Un enjeu écologique et économique pour la province

Pour les autorités locales, ce projet représente un levier stratégique pour favoriser une exploitation plus respectueuse de l’environnement. Voughe Emane Arsène, représentant le gouverneur de la province a souligné l’importance de cette initiative. « Le projet Biodev2030 est une avancée majeure pour concilier exploitation et préservation de notre écosystème. Il permettra d’identifier des politiques publiques adaptées aux réalités du secteur », a-t-il martelé.

La phase II du projet Biodev2030 s’inscrit dans l’ambition mondiale définie par la COP-15 sur la diversité biologique, visant à renforcer les engagements pour la protection des forêts gabonaises et le développement durable. 

À terme, cette initiative devrait favoriser un cadre de collaboration entre les parties prenantes, afin de réduire l’impact des industries extractives tout en garantissant un modèle économique plus durable pour la province de l’Ogooué-Ivindo et l’ensemble du Gabon.