Gabon : l’agriculture vivrière et maraîchère toujours aussi peu productive
Alors que des annonces à coups de milliards de FCFA ont été faites par le régime déchu Ali Bongo pour aider le pays à atteindre l’autosuffisance alimentaire, plus de 14 ans de règne après, l’agriculture vivrière et maraîchère du pays reste en deçà des attentes. Comme le révèle le dernier tableau de bord de l’économie, ces deux segments du secteur agricole ont respectivement régressé de 28,9% et de 19,1% en 2022. Une contre performance impactant leur chiffre d’affaires cumulé qui se situe à peine autour du milliard de FCFA.
Secteur identifié comme prioritaire dans le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) notamment dans son pivot économique, l’agriculture demeure l’un des secteurs les moins performants de notre économie. Si l’huile de palme présentée par Ali Bongo comme le “nouveau pétrole” poursuit son embellie, les autres filières agricoles peinent à décoller. C’est le cas des filières vivrières et maraîchères dont les productions ont respectivement chuté de 28,9% et de 19,1% en 2022.
L’agriculture vivrière, dernier wagon dans le train de l’économie nationale
En effet, établi à 1122,8 kgs au cours de l’année écoulée, la production vivrière essentiellement tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance, n’a pas été en mesure de soutenir le secteur au même titre que l’agriculture maraîchère dont les 327 505 kgs produits en 2022, n’ont également pas suffi. En lien direct avec la faiblesse des investissements, ces deux contre performances n’ont pas permis à ces filières de générer des flux importants, puisque leur chiffre d’affaires cumulé a à peine franchi le milliard de FCFA.
Toujours autant porté vers la rente pétrolière, l’exécutif gabonais semble donc n’accorder que peu d’importance à ces deux filières agricoles qui pourraient pourtant permettre au pays de limiter l’inflation galopante (autour de 10%) qui touche de plein fouet les ménages. Avec des investissements chiffrés à 33 millions de FCFA en 2021 et 2022, soit le montant du véhicule d’un haut cadre administratif, difficile d’imaginer ce secteur sortir de l’ornière à moyen terme.