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Gabon : l’action gouvernementale Insidieusement sabotée par des membres des Cabinets de ministres sortants

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Le Conseil des ministres qui s’est tenu ce 4 décembre 2025 a révélé des dysfonctionnements alarmants au sein des départements ministériels. La preuve lors de cette séance, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a dressé un bilan sans concession des activités gouvernementales, mettant en lumière les comportements préjudiciables de certains agents avec pour conséquence de remettre en cause l’efficacité de l’action gouvernementale, particulièrement durant la période intérimaire.

Lors de son intervention le Chef de l’Etat a fermement demandé aux ministres en charge d’intérim d’assurer la pleine effectivité de leurs missions, cependant, un constat troublant a été établi : plusieurs cabinets de ministres sortants persistent à refuser de transmettre les dossiers en leur possession, se justifiant par l’éventuel retour de leurs titulaires. 

Un sabotage manifeste qui avait déjà été signalé lors de la présentation de la nouvelle méthodologie de coordination gouvernementale. Selon un rapport élaboré par le secrétariat général du gouvernement, plusieurs irrégularités organisationnelles ont été identifiées, mettant en lumière des comportements contraires à l’éthique administrative. 

Des actes de sabotages orchestrés par des membres des cabinets

Parmi ces actes de sabotage, on note le court-circuitage de la hiérarchie : « les directeurs de cabinet interviennent directement auprès des services opérationnels, contournant ainsi le secrétaire général. Cette pratique fragilise l’autorité administrative, engendre de la confusion dans la chaîne de commandement et provoque des tensions internes », peut-on lire dans le document dont Gabon Media Time a pu consulter copie.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Le secrétariat général du gouvernement pointe également l’absence de délimitations claires entre les prérogatives politiques, assumées par le Cabinet, et les responsabilités administratives, relevant du Secrétaire Général qui crée une zone d’ambiguïté. Cette situation engendre des conflits de légitimité, des doublons dans le traitement des dossiers et une véritable paralysie décisionnelle. De plus, le manque de clarification des circuits d’information entre le Cabinet et l’administration entraîne un traitement parallèle des dossiers, générant incohérences et retards significatifs tout en provoquant une perte d’énergie administrative.

Face à ces pratiques inacceptables, le président de la République a rappelé avec fermeté le principe fondamental de continuité de l’État ainsi que l’impersonnalité des fonctions ministérielles. En conséquence, il a exigé la cessation immédiate de ces comportements, afin d’assurer le bon fonctionnement des services publics et la bonne marche de l’action gouvernementale.

La mobilisation et la coopération de tous les acteurs sont désormais plus que jamais nécessaires pour rétablir la confiance dans les institutions et garantir un service public efficace et respectueux des règles de l’administration. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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