Gabon: la trafiquante de drogue vénézuélienne condamnée à 5 ans de prison ferme
Irma Coromoto Izquierdo Perez, une quadragénaire d’origine vénézuélienne a été condamnée le lundi 21 juin dernier par la Cour criminelle spécialisée à 10 ans d’emprisonnement dont 5 avec sursis assortie d’une amende de 15 millions FCFA en plus d’une exclusion définitive du territoire national. Elle était incarcérée depuis 2017 à Gros-Bouquet pour importation illicite de cocaïne.
Regard sain, robe fleurie, Irma Coromoto Izquierdo Perez s’est présentée à la barre pleine de remords. Épinglée le 7 août 2017 en possession d’une forte quantité de cocaïne à l’aéroport de Libreville, cette ressortissante vénézuélienne semble avoir tiré des leçons de son séjour dans les geôles de Gros-Bouquet. Appelée à la barre pour importation illicite de cocaïne, cette mère de deux enfants divorcée a ouvert son cœur.
« Pendant que je cherchais à faire mon passeport, j’ai rencontré une femme qui m’a proposé un travail qui consistait à voyager pour livrer des documents confidentiels à des personnes. […] Un homme qui connaissait la dame m’a apporté une valise et une enveloppe, qu’il a mise dans cette valise, me demandant de ne pas l’ouvrir et que je devais la remettre à son frère qui se trouve à Libreville, au Gabon », a-t-elle relaté.
Une version de faits jugée peu convaincante pour le procureur général Steeve Ndong Essame-Ndong qui a requis 15 ans de prison dont 8 avec sursis et 50 millions d’amende accompagné d’une interdiction de séjour sur le territoire national pendant 20 ans. En réaction, la défense assurée par Mes Gey et Couprie a sollicité une peine proportionnelle à la détention préventive. Quant à l’interdiction de séjour, la mise en cause a renchéri en indiquant vouloir vivre au Gabon.
« Je demande pardon. C’est ici au Gabon que j’ai tout appris et que j’ai trouvé une famille que Dieu m’a donnée durant mon incarcération », a-t-elle déclaré. Au terme des débats, l’a reconnue coupable des faits susmentionnés et l’a condamnée à 10 ans d’emprisonnement dont 5 avec sursis assortie d’une amende de 15 millions FCFA en plus d’une exclusion définitive du territoire national, dans un an, soit à la fin de sa peine.