Gabon : la SMAG désormais sous pavillon du groupe ivoirien AVOS

Le paysage industriel du Gabon subit une transformation significative, avec l’annonce récente de la vente de la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG) à l’homme d’affaires ivoirien Jean-Marie Ackah, dirigeant du groupe Avos. Cette transaction, officialisée le 25 février 2025, fait suite à d’autres acquisitions notables de sociétés gabonaises par des investisseurs ivoiriens et soulève des questions sur l’impact de cette tendance sur l’économie locale.

Bien que le montant de l’opération n’ait pas été divulgué, les parties impliquées ont indiqué que cette cession est soumise aux conditions suspensives habituelles ainsi qu’à l’approbation des autorités réglementaires compétentes. Cette précaution témoigne de la rigueur que les acteurs du marché doivent respecter dans un contexte où la transparence et la conformité sont de plus en plus exigées.

Jean-Marie Ackah a affirmé que cette acquisition représente une merveilleuse opportunité conforme à sa vision stratégique, qui consiste à établir un groupe agroalimentaire de référence en Afrique subsaharienne. Avec l’ambition de diversifier les activités de la SMAG, il souhaite, à la fois, enrichir le secteur céréalier et développer les activités avicoles de l’entreprise. Cela pourrait avoir pour effet de dynamiser l’industrie agroalimentaire gabonaise, en offrant de nouvelles perspectives de croissance et d’innovation.

Rédynamiser la production de la SMAG

La SMAG, créée en 1969, se positionne comme un acteur clé du secteur agro-industriel au Gabon. Elle affiche une capacité de production annuelle impressionnante de 75 000 tonnes de farine, 32 000 tonnes d’aliments pour bétail, 450 000 poussins d’un jour, et 40 millions d’œufs. Ce palmarès en fait un pilier de la sécurité alimentaire nationale et une référence pour d’autres entreprises du secteur.

La stratégie de développement que le groupe Avos prévoit de mettre en œuvre s’inscrit dans une dynamique d’évolution et de modernisation des capacités d’industrialisation du pays. Alors que la SMAG entre dans cette nouvelle ère, les observateurs économiques vont suivre de près son développement, conscient que ce changement pourrait porter des répercussions importantes sur la compétitivité et la durabilité de l’industrie agroalimentaire locale.