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Gabon: La SEEG engrange 50 milliards de chiffre d’affaires malgré la médiocrité de ses prestations

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Malgré un contexte difficile marqué par de nombreux incidents dans ses activités, la Société d’énergie et d’eau du Gabon  (SEEG) semble en bonne forme. Pour preuve, cette entreprise chargée de la production, de la distribution et de la commercialisation a réalisé un chiffre d’affaires de près de 50 milliards FCFA au 1er trimestre 2022.

En effet, selon les données de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), ce chiffre est en hausse de 10 % par rapport au 1er trimestre 2021. Il faut souligner que ces belle performance coïncide largement avec une hausse de la production totale d’électricité qui a progressé de 2,3% à 627,3 Gwh avec comme corollaire un raffermissement de la production de la SEEG soit +2,7% alors que les achats auprès de la Société de Patrimoine ont légèrement augmenté de 0,5% en glissement annuel.

Pour leur part, les ventes hors cession ont régressé de 1% sur la période d’analyse, plombées par les mauvaises performances de la facturation, notamment au niveau de la basse tension (-1,6%). Pourtant, le chiffre d’affaires a légèrement augmenté de 0,4% à 43,6 milliards de FCFA, porté par le relèvement des prix moyens.

La production de l’eau potable s’est relevée quant à elle de 3,9% au terme du premier trimestre 2022 pour se situer à 30,6 millions de m3. Cette évolution est justifiée par la mise en service de la station CIM Gabon II, d’une capacité de 36 000 m3 d’eau/jour. Sur le plan commercial, on note une hausse des ventes de 10,5% liée aux nouvelles stratégies mises en place dès janvier 2022 dans le cadre du rattrapage de facturation des compteurs non pris en compte dans le relèvement.

Des données qui contrastent malheureusement avec des prestations de service de plus en plus décriées par les populations. En effet, depuis plusieurs de nombreuse localités vivent au rythme de délestages et autres coupures d’eau à l’instar des communes d’Oyem ou de Lambaréné, le tout sous le regard presque complaisant du ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques Alain Claude Bilie-By-Nze.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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