Gabon: La réponse sèche de Benjamin Epps à Edgar Yonkeu sur les droits d’auteurs
Panéliste lors de la première édition du Salon de l’industrie musicale d’Afrique francophone (Sima) qui aura lieu les 17 et 18 novembre prochain à Abidjan, Côte d’Ivoire, Edgar Yonkeu a annoncé la couleur en donnant son point de vue sur l’implémentation des droits d’auteurs au Cameroun et au Gabon. Un postulat qui a suscité la réaction de Benjamin Epps qui l’a froidement recadré sur les éditions artistiques qui sont « dues ».
En droite ligne avec le thème du Salon de l’industrie musicale d’Afrique francophone 2022, Edgar Yonkeu semble persuadé qu’à l’ère de la de la digitalisation, les artistes sont appelés à saisir l’opportunité qui s’offre à eux. Et ce, en intégrant le digital comme moyen de vivre de leur musique et éviter de « mendier ». À ce propos, le producteur à succès d’origine camerounaise installé au Gabon a dressé un diagnostic sur l’appréhension des droits d’auteurs par la nouvelle génération.
« On ne fera pas les droits d’auteur en Afrique, ici au Gabon, au Cameroun comme cela a été fait en France, il y a 30 ans. C’est impossible, ça ne marche plus, parce que la musique n’est plus la même », a-t-il lancé à l’endroit des acteurs culturels en particulier les artistes musiciens et interprètes. Pour y parvenir, Edgar Yonkeu espère s’appuyer sur les résolutions du Sima 2022 au cours duquel, il devrait faire le plaidoyer de la légifération autour des canaux digitaux.
Ne partageant pas cette position qui semble faire l’impasse sur les droits d’auteurs classiques, Kestate Epembia alias Benjamin Epps, artiste d’origine gabonaise évoluant dans l’hexagone et nominé aux BET Awards dans la catégorie « Best international flow » a tapé du poing sur la table pour recadrer Edgar Yonkeu. « Dites à ce monsieur que les artistes ne sont pas des esclaves. Les Éditions sont un dû et non pas une faveur octroyée », a-t-il indiqué dans un commentaire sur le Verbatim de Gabon Media Time (GMT). Une sortie virile qui a le mérite de défendre la cause de sa corporation qui réclame les droits d’auteurs depuis des années