Gabon : la production pétrolière en repli de 5 % au premier trimestre 2025

Au terme du premier trimestre 2025, la production pétrolière du Gabon a reculé de 5 % en glissement annuel, selon les chiffres de la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF). Une baisse attribuée principalement à des perturbations techniques persistantes, notamment l’indisponibilité d’équipements stratégiques.

La production s’est établie à 2,87 millions de tonnes, soit 20,9 millions de barils entre janvier et mars 2025, contre 2,99 millions de tonnes (21,8 millions de barils) à la même période en 2024. Une contraction de 4,1 % sur un an, qui s’explique par des défaillances récurrentes sur les compresseurs, générateurs et pipelines, freinant les capacités opérationnelles des opérateurs.

Des exportations et des prix également en recul

Dans le sillage de cette tendance, les exportations de brut ont chuté de 9,9 %, passant de 2,83 millions de tonnes fin mars 2024 à 2,55 millions de tonnes en 2025. Un niveau qui reflète à la fois la baisse de production et la faiblesse de la demande internationale.

Côté prix, le Brent s’est négocié en moyenne à 75,6 $/baril au premier trimestre 2025, contre 83,2 $/baril un an plus tôt, soit un recul de 9,1 %. Le brut gabonais a suivi la même tendance avec une moyenne de 74,1 $/baril, en baisse de 8,6 % sur un an.

Une équation budgétaire plus complexe

Cette contraction des volumes et des prix complique l’équation budgétaire du pays, largement tributaire des recettes pétrolières. Toutefois, le taux de change favorable (623,5 FCFA/$ contre 604,1 FCFA/$ en 2024) permet de limiter partiellement l’impact sur les revenus en monnaie locale.

Reste que la baisse cumulée de la production et des exportations alimente les inquiétudes sur la capacité du secteur à soutenir la croissance économique et les finances publiques en 2025. Une situation qui plaide pour une accélération des investissements en maintenance et en modernisation des installations afin de stabiliser la production.