Gabon : la production pétrolière en léger recul au 2e trimestre 2025

Selon les données de la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale, l’activité pétrolière nationale a de nouveau marqué le pas au deuxième trimestre 2025. En cause : des contraintes techniques ponctuelles et le vieillissement naturel des champs. Une contre-performance mesurée, qui n’entame toutefois pas l’optimisme des opérateurs pour l’atteinte des objectifs annuels.

Au terme du deuxième trimestre 2025, l’indice de production pétrolière du Gabon a reculé de 1,2 %. Cette baisse s’explique principalement par des perturbations techniques, notamment la rupture d’un câble électrique, combinées à des arrêts programmés pour maintenance des installations. Ces incidents interviennent dans un contexte structurel bien connu : le déclin naturel des champs matures, qui continue de peser sur les niveaux de production.

Un recul contenu sur le premier semestre

En glissement annuel, la tendance apparaît toutefois moins préoccupante. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, la baisse de la production pétrolière s’atténue à 0,8 %. À fin juin, le Gabon a produit environ 5,6 millions de barils, contre 5,7 millions de barils sur la même période en 2024. Une contraction limitée, qui traduit une relative stabilisation de l’activité malgré les contraintes techniques et géologiques.

Les chiffres publiés confirment ainsi une dynamique contrastée : si les volumes trimestriels demeurent sensibles aux aléas opérationnels, la trajectoire semestrielle suggère une capacité de résilience du secteur, soutenue par les efforts de maintenance et d’optimisation engagés par les opérateurs.

Champs matures et défis structurels

Cette évolution rappelle néanmoins la vulnérabilité persistante de l’industrie pétrolière gabonaise. Le poids des champs arrivés à maturité impose des investissements constants pour ralentir le déclin naturel, améliorer les taux de récupération et sécuriser les infrastructures existantes. Sans nouveaux développements majeurs ou techniques de récupération avancées, la pression sur la production devrait rester structurelle à moyen terme.

Des opérateurs confiants pour l’année 2025

Malgré ce léger recul, les opérateurs pétroliers affichent un certain optimisme. Ils estiment que les difficultés rencontrées au deuxième trimestre relèvent davantage d’incidents ponctuels que d’un affaiblissement durable de l’activité. À ce stade, les objectifs de production fixés en début d’année sont maintenus, portés par la remise en service progressive des installations et la poursuite des programmes de maintenance.

Dans un contexte de volatilité des prix internationaux et de dépendance persistante aux recettes pétrolières, la performance du secteur reste scrutée de près par les autorités. La capacité du Gabon à stabiliser, voire à relancer durablement sa production, demeure un enjeu central pour l’équilibre budgétaire et la stratégie économique nationale.