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Gabon: la population carcérale estimée à 5 226 personnes

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Invitée sur le plateau de l’émission Face à Vous ce mercredi 18 août 2021, la ministre de la Justice, garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet épse Damas a déclaré que le Gabon comptabilise 5 226 personnes détenues en milieu carcéral. Une déclaration qui remet au goût du jour la problématique de la surpopulation des prisons et des conditions de vie des détenus dans les geôles du pays. 

En août 2021, le Gabon compte un peu plus de 5 226 personnes détenues dans l’ensemble de ses prisons, a déclaré la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet. La prison centrale de Libreville, à elle seule compterait près de 4000 détenus, alors qu’elle avait été conçue pour accueillir seulement un peu plus de 300 personnes. Preuve du difficile combat que le gouvernement dit mener depuis plusieurs années contre la surpopulation en milieu carcéral. 

En effet,  l’opinion est toujours en attente de la matérialisation des projets gouvernementaux de construction, d’extension des prisons. Face aux journalistes sur le plateau de Face à Vous, la ministre de la Justice a une fois de plus évoqué les projets d’amélioration des conditions de détention des prisonniers. « Nous sommes sur la construction de la prison. Le site est déterminé, les études sont en train d’être faites, nous sommes dans la concrétisation », a indiqué Erlyne Antonela Ndembet. 

Pourtant ce discours sonne comme du « déjà vu ». On se souvient qu’en 2014, dans un reportage de RFI intitulé Au coeur de la prison centrale de Libreville, Ida Reteno Assonouet, alors ministre de la Justice assurait déjà que son gouvernement était à pied d’œuvre pour la matérialisation d’un vaste projet visant l’amélioration des conditions de vie des détenus. « L’amélioration des conditions carcérales va se matérialiser par la construction du centre pénitentiaire de Nkoltang avec une capacité d’accueil de 1000 places », avait-elle annoncé. 
7 ans plus tard, la problématique de la surpopulation carcérale demeure. Les personnes incarcérées continuent de vivre dans des conditions indignes et non conformes aux normes internationales en matière de détention. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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