Gabon : la Police interdit une marche contre la recrudescence des disparitions d’enfants
Face à la multiplication des disparitions d’enfants et à la tragique fin du petit Cameron, plusieurs citoyens ont tenté d’organiser une marche pacifique pour réclamer justice le vendredi 26 décembre 2025. Une manifestation qui, malheureusement, s’est heurtée à la fermeté des forces de Police nationale qui ont décidé de l’interdire suscitant une vague d’indignation au sein de l’opinion nationale.
En effet, cette montée au créneau faisait suite à la découverte macabre du corps du jeune Ngueba Loko Pascal Cameron, âgé de seulement 13 ans, retrouvé sans vie dans une fosse septique près de son domicile à Nzeng-Ayong. Un énième cas de disparition qui a ému la population, alimentant au passage un sentiment d’insécurité croissant parmi les habitants.
Une manifestation interdite par la police nationale
Initialement prévue pour dénoncer ces cas de disparitions, la manifestation a pris une dimension symbolique beaucoup plus large. Les participants souhaitaient dire « Stop » à l’insécurité rampante qui semble ronger le pays. Les rues de la capitale étaient prêtes à vibrer au rythme des voix qui demandaient justice pour Cameron, mais surtout pour tous les enfants disparus dont le sort tragique reste dans l’ombre.
Cependant, à peine le cortège s’était-il ébranlé qu’il aurait été arrêté par les agents de la police judiciaire. Une tentative de dialogue s’est ensuite déroulée, mais les manifestants se sont unis pour revendiquer leur droit à exiger que leurs voix soient entendues. La répression est intervenue rapidement, mettant fin à cette initiative pacifique.
Malgré cette interruption, la famille de Cameron, accablée par une peine immense, a exprimé sa profonde gratitude envers les manifestants. « Nous remercions du fond du cœur tous ceux qui se sont levés à Nzeng Ayong, même si la marche n’a pu aller jusqu’au bout… Cameron n’est plus seulement le nôtre, il est devenu le fils de la nation. », a déclaré un membre de la famille du jeune Cameron.
Il faut souligner que la situation demeure tendue dans le pays, alors que deux personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de l’enquête liée à la disparition du petit garçon. Le Gabon tout entier retient son souffle, conscient que derrière les larmes de la famille, c’est une vie nationale qui est affectée. La marche n’a pas conduit à des changements immédiats, mais elle a renforcé la détermination des citoyens à ne pas rester silencieux face à l’horreur des disparitions.








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