Gabon : la PJ démantèle un vaste réseau de placement sexuel opérant sur Whatsapp

C’est un véritable coup de filet que vient de réaliser par les agents des polices d’investigations judiciaires ce jeudi 07 août 2025. En effet, les forces de sécurité ont procédé à l’interpellation de près d’une vingtaine d’individus, hommes et femmes, qui s’adonnaient au proxénétisme, communément appelé placement, via des groupes sur l’application de messagerie instantanée Whatsapp. 

C’est un réseau au ramification nationale qui vient d’être démantelé par les agents de la Police judiciaire mettant un terme à un commerce prohibé par la loi gabonaise. Cette opération aura permis de mettre la main sur non seulement des membres mais aussi les gestionnaires de ces groupes Whatsapp qui proposaient des prestations sexuelles contre rémunération. 

Des groupes regroupants plus de 10 000 abonnés

Après avoir dressé une souricière, les agents ont procédé à l’interpellation des présumés commerçants sexuels. « A peine trois téléphones examinés, les agents ont découvert des groupes regroupant jusqu’à 13 282 abonnés », relate Gabon 1ère. Fait pour le moins gravissime, certaines jeunes filles interpellées auraient été testé positif au VIH/Sida exposant donc leur partenaire à des risques sanitaires graves. 

Interrogées au micro de la chaîne de télévision publique, certaines ont reconnu les faits. « Si je suis rentré dans ce genre de groupe, c’est par rapport à ma situation. J’ai trois enfants et j’ai obtenu mon visa raison pour laquelle je suis dans ces groupes pour chercher l’argent de mon billet », a confié l’une d’elle. « Quand tu envoies ta photo après, ils viennent te voir en inbox, il te fait une proposition, soit tu acceptes ou non », a relaté une autre. 

Face à ces pratiques illicites, l’ensemble des personnes interpellés risque gros ce conformément aux dispositions de l’article 407 du Code pénal et portant atteinte aux bonnes mœurs. D’ailleurs, les Forces de police nationale ont évoqué l’éventualité de publier la liste complète des abonnés afin de dissuader les adeptes de ces pratiques.