Gabon: la mère et le bébé séquestrés à Jeanne Ebori libérés grâce à une bonne volonté
Séquestrés depuis le lundi 30 août dernier au Centre hospitalier universitaire mère et enfant de Jeanne-Ebori (CHUMEJE), Brunelle Obone Zue et son nouveau-né ont pu recouvrer leur liberté le vendredi 10 septembre 2021. Une issue rendue possible grâce à l’intervention d’une bienfaitrice qui aurait endossé l’entièreté de la somme due à la structure hospitalière.
La bonne nouvelle a été rendue publique via l’Observatoire des droits des assurés sociaux du Gabon (ODASG) via sa page Facebook. « C’est ce matin qu’une dame au grand cœur ayant pris connaissance de cette histoire terrible s’est rendue à l’hôpital et a payé cette facture , libérant ainsi la maman et son nouveau-né » est-il indiqué. Une information qui n’a pas manqué de réjouir la toile qui a loué le sens aigu de la solidarité de cette généreuse dame qui a requis l’anonymat.
Car, faut-il le rappeler, la jeune fille ayant accouché par césarienne était « séquestrée » au sein du Centre hospitalier universitaire mère et enfant de Jeanne-Ebori depuis une dizaine de jours. Et ce, en raison d’un défaut de règlement de ses frais d’accouchement. Pourtant, le numéro 1 gabonais Ali Bongo Ondimba avait cru bon de régler cette problématique en instituant la gratuité des accouchements dans les structures publiques et parapubliques pour toutes les filles mères.
Un changement de paradigme formalisé par le décret N° 001/PR/MS du 26 mars 2018. Ce dernier comprend l’accouchement par voie basse et par césarienne, l’hospitalisation, la garde en observation, les soins post-partum de la mère, néo-nataux, les médicaments et le transport médicalisé. Ce qui a été le cas pour l’affaire Brunelle Obone Zue qui en sort traumatisée par la cruauté du corps médical et le non-respect des textes en vigueur. Le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong est dès lors interpellé.