Gabon : La maltraitance infantile entretenue par l’impunité !

Au Gabon, la maltraitance des enfants reste un problème endémique qui gangrène la société, malgré des lois visant à protéger les mineurs. Interdisant le travail des enfants et toute forme de violence à leur égard, ces dispositions légales peinent à être appliquées.
À Libreville comme à l’intérieur du pays, de nombreux enfants, parfois âgés de moins de dix ans, sont exploités dans des conditions indignes. Dès l’aube, ils vendent fruits, aliments ou objets dans les rues, ou servent de guides pour personnes malvoyantes, au mépris de leurs droits fondamentaux, de leur santé physique et mentale, et de leur accès à l’éducation.
Une loi exemplaire à l’application disparate
Le Code de l’enfant gabonais, dans son chapitre VII, article 87, condamne explicitement les mauvais traitements, la mendicité ou l’exploitation commerciale des mineurs. Pourtant, certains parents, poussés par la précarité, font de leurs enfants une source de revenus, sacrifiant leur avenir scolaire et personnel. Cette pratique, illégale, perpétue un cycle de pauvreté : sans éducation, ces enfants peinent à s’insérer professionnellement à l’âge adulte.
Ces derniers sont aussi vulnérables aux violences, abus physiques, et, pour les filles, à une soumission accrue dans leurs foyers futurs. Face à l’ampleur du phénomène, l’inaction des autorités interroge. L’article 282 du Code pénal prévoit pourtant des peines exemplaires d’un à deux ans de prison et des amendes de 500 000 à 1 000 000 FCFA pour l’exploitation commerciale d’enfants.
Mais l’application de la loi reste faible. Pour enrayer ce fléau, il est urgent de renforcer les mécanismes de signalement, de mobiliser les inspecteurs du travail et de sensibiliser les parents aux droits de l’enfant. Seule une action concertée pourra garantir un avenir digne aux jeunes générations gabonaises. Pour mettre fin à ce phénomène, il est judicieux de renforcer les mécanismes de signalement et de sensibiliser les parents sur les droits de l’enfant.
GMT TV